Les petits métiers méconnus, bons pour le moral

On en avait lu quelques-uns dans Spirou. Ils sont maintenant comme des grands devenus un recueil de 16 nouvelles toutes écrites par Zabus (Nos rives partagées) qui les a fait vivre sous les crayons d’un collectif de dessinateurs. Les petits métiers méconnus, car c’est d’eux dont on parle, qu’on ne s’y trompe pas, sont rares, atypiques, sympathiques surtout, poétiques. Hippolyte, Efa, Clérisse, Campi, Carrion, Maurel, Vernay, Cailleaux, Rey, Navarro, Durieux, Pendanx, Alfred, Berberian les ont donc fait superbement illustrés pour qu’on les découvre à notre plus grande joie. Une balade dans un univers chaleureux, émouvant, à fleur de cœur.

Les petits métiers méconnus Elle fait la queue à Pôle Emploi. Trouver un boulot mais compliqué alors à y être elle lit le guide petits métiers méconnus. Allons donc il existerait un balayeur de regrets ? Des regrets écrits sur de petits bouts de papier que l’on brûle au printemps d’une année sur l’autre et que le balayeur entasse avec son balai avant d’y mettre le feu. La fête et un bisou. Il y a aussi le souffleur de rue qui chuchote aux passants en mal d’inspiration des réparties triées sur le volet. Audiard souvent, San Antonio, des héros du verbe, style « un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche ». Le gardien du parc va enfin comprendre. On n’oublie pas la restauratrice de souvenirs. Quand on a la mémoire qui flanche on ne souvient plus de rien. Papy ne reconnait plus Mamy à moins que leur petite-fille un peu fée ne les aide. Trop mignon. Passons le faiseur de brume qui est dans le brouillard ou le peintre en bords de cases qui aide au départ, le dernier. L’épistolier polymorphe est découvert par sa nouvelle postière. Plein de noms à son adresse. Pourquoi ? Il a un peu de mal avec les gens mais il les aide avec ses lettres auxquelles ils répondent. La flatteuse de rides relooke ceux qui se sentent mal dans leur peau.

Les petits métiers méconnus

Il y a encore le marchand de gros mots, le réparateur de miroir ou enfin le raconteur de rue. C’est bon pour le moral ces petits métiers, tendres et que l’on aimerait bien voir exister pour de vrai. Alors on peut toujours dire qu’ils sont autant de leçons de vie ,qu’il serait idiot de ne pas en profiter. Un album coup de cœur et une autre façon de se rapprocher de ceux qui nous entourent.

Les petits métiers méconnus, Éditions Dupuis, 23,50 €

Les petits métiers méconnus

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