Une aventure animale de quatre chiens, père, mère et chiots qui vont tout mettre en œuvre pour retrouver leur maîtres. Uluru démarre de façon classique sur un scénario de Crisse qui ajoute une part de fantastique certes très intéressante sur le temps des rêves mais qui aurait pu ne pas s’imposer aussi fermement. Encore que on s’y fait bien à la seconde lecture. Le dessin de Christian Paty (Le Pré derrière l’église avec déjà Crisse) est parfait, séduisant, tire un peu vers l’horizon Disney. Une odyssée australe dans laquelle tout ces animaux qui parlent entre eux ont avant tout la solidarité comme valeur commune hormis une poignée d’irréductibles méchants mais il en faut. Sans oublier les dieux du coin et le passé de la civilisation aborigène. Un titre à part fort sympathique qui sort du lot avec de très beaux décors naturels et une jolie dose d’émotion.
1876 une tempête au large de l’Australie. Le navire sur lequel se trouve le jeune Lord Harry et ses chiens n’est pas loin du naufrage. Pour tenter de sauver Ardent, Précieuse, Câline et Eclair il les enferme dans un tonneau qui flottera. Il l’espère. Le tonneau se retrouve sur une plage et toute la famille chien est saine et sauve, perdue. Mais si il faut se reposer, il faut aussi trouver une solution pour rejoindre Harry et les humains. Un petit kangourou de passage va leur montrer que l’île est très habitée. Mais sans humains qui sont sur une autre île dont on voit la côte mais comment y aller. Les quatre chiens font connaissance avec un gros lézard, le goanna, et décident qu’ils ne peuvent rester là. Le tonneau est fracassé mais le petit kangourou leur montre comment trouver de gros morceaux d’écorce pour y mettre les chiots. Ils n’auront plus qu’à nager en les poussant. Ils vont réussir, croiser la route d’une énorme baleine et à l’arrivée sauver la vie de dizaines de bébés tortues qui vont pouvoir aller jusqu’à la mer sous les yeux de leur mère reconnaissante qui hypnotise presque Précieuse.
C’est vraiment à partir de là que l’aventure commence. Avec ses dangers, ses pièges pour ces chiens de ville pas habitués au Bush australien où tout est rapport de force. Il y aura des gentils, des emplumés carnassiers. Le quatuor va faire face. et découvrir une nature splendide, sauvage au passé écrit sur les murs de caverne, des animaux inconnus aux particularités surprenantes ou bizarres qui vont les envoyer vers Uluru le grand rocher rouge qui est parfois violet. De quoi y perdre son latin mais les dialogues de Crisse sont astucieusement écrits, très vivants et subtils. Précieuse sera aussi le fil rouge de ce voyage sans oublier le très mystérieux Kangoolii à moustaches qui aura la clé du retour peut-être en poche. Un récit complet en tout point.
Uluru, Une odyssée australe, Soleil Jeunesse, 15,95 €
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