Le premier tome de Tête de chien avait été une belle surprise, une aventure médiévale au XIIe siècle comme on les aime avec des tournois à la Robin des Bois, un chevalier mystère, des traîtres et des méchants dont un tueur, des combats épiques, de l’amour et des héros sympathiques. Le trio Brugeas, Toulhoat et Guillo avait été déjà associé pour une expérience peu banale, Cosaques. Avec Tête de chien ils ont su embarquer leurs lecteurs sur un trait qui bénéficie de la collaboration de qualité des deux dessinateurs et d’un récit bien ficelé que Vincent Brugeas a rapproché de la réalité de l’époque. Des décors pertinents encore une fois proche des grandes productions cinématographiques des années 50. Le livre 2 est peut-être encore plus enthousiasmant à dévorer que le 1. Ce qui n’est pas rien.

Il a des états d’âme Paulin le jeune écuyer du chevalier à la Tête de chien et le géant Oddard un mercenaire qui l’aime bien lui fait la leçon. Il sait que les chevaliers vivent dans un monde à part. Chevron d’argent Josselin, et Tête de chien, la jeune et invaincue Jehan sont défiés par Gaucher qui est persuadé que leur combat gagné contre le chevalier noir a été truqué. Ce qui est faux mais l’accusation pourrait quand même leur nuire. Gaucher leur propose un marché. Paulin en écoutant une conversation entend qu’une tentative de meurtre se prépare contre une donzelle sur la lice, l’enclos du tournoi. La seule femme possible est Jehan, mais peu le savent, ce dont il prévient le chevalier noir alors que Josselin et Jehan affrontent Gaucher.

Ne pas en dire plus car il y a suspens au tournoi que Brugeas a mitonné encore que, en y regardant bien, on croit avoir une petite idée sur le sujet assez vite. Et qu’on se fait balader joyeusement. Un découpage parfait avec des inserts entre les chapitres, et Johan femme chevalier qui commence à souhaiter que tout le monde sache son genre. Le propos est un plaisir, les combats grandioses et les rebondissements astucieux. On en redemande.

Tête de chien, Tome 2, Éditions Dargaud, 21,50 €