Des suites il y en a de moins en moins car les grandes séries ne sont plus au goût du jour chez bon nombre d’éditeurs. Dans un contexte BD, c’est vrai, compliqué avec un lectorat versatile, de moins en moins fidèle hormis pour des poids-lourds Lucky Luke ou Blake et Mortimer, des prix rédhibitoires qui flirtent avec les 25-30 euros, on a au mieux des diptyques, triptyques ou one-shot le plus souvent. Donc un plaisir de parler de la Quête de l’oiseau du temps, le tome 8, et de la fin de Un putain de salopard, le 4 avec en plus le plaisir de retrouver Olivier Pont (Desseins). D’où une rubrique pour suites sinon rien. A offrir à Noël.
La Quête de l’oiseau du temps, tome 8, l’Omégon. On est avant la Quête. Le fleuve Dol et Fol libre. Sur la chaussée du Ponant, Bragon et Mara sont avec Bultrog qui se demande où est l’Omégon. IL faut aller y planter une graine pour affaiblir le dieu Ramor. Le voyage n’est pas facile. Mara n’a pas tout dit à Bragon et conseille à Bulrog de se méfier de Bodias. Énervé Bulrog, jaloux peut-être ? Bodias lui donne une leçon. Mais ils doivent rester unis face à l’ordre du Signe dont les marches des rochers rouges et le fief. La régente en est la douairière adepte du retour du dieu Ramor. Des rebelles favorables à Bragon qu’elle ordonne de retrouver en faisant parler ses partisans. On est certain que lire le tome 8 sans les précédents est un défi impossible à tenir. Le scénario c’est bien sûr Régis Loisel et Serge Le Tendre, Vincent Mallié au dessin après Losiel, Lidwine, Aouamri, David Etien. Il devrait donc maintenant après ce final y avoir Après la Quête, un seul album ? A voir.
La Quête de l’oiseau du temps, Tome 8, L’Omégon, Éditions Dargaud, 19,95 €
Un putain de salopard T4, le rituel. On est encore avec Régis Loisel au scénario et pour l’adaptation, dessin avec Olivier Pont au grand talent. Une saga amazonienne et la jungle c’est pas du gâteau. On remet en scène Max dont le paternel est un cas d’espèce. Une ordure qui veut le trésor mais il n’est pas le seul. Avec Baïa, Max lui échappe et Rego les récupère. A l’hôpital O’Maneta se renseigne sur Baïa mordue par un serpent. A son retour à l’hôtel il se fait braquer par un type qui a une mygale, Galvao. Débarque d’autres malfaisants qui embarquent le vieux. On flingue à tour de bras et les hommes d’Herman s’en donnent à cœur joie. Herman mourant, met la main sur le manchot et le contraint à le mener à l’épave de l’avion où repose la dépouille de sa fille. L’étau se resserre et il y aura au bout des 96 pages un ultime face à face. Là aussi on est dans une série où ce dernier tome demande d’avoir lu les trois autres. Tout ceci est réjouissant, une vrai galerie de tordus qui s’ébroue et pour la plupart aura une fin digne de leur avidité. Pas de pitié pour les canard boiteux avec en prime des fantômes très concernés.
Un putain de salopard, Tome 4, Le rituel, Éditions Rue de Sèvres, 18 €
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