Un polar historique que l’on avait aimé et qui a ouvert la voie à un héros récurrent Gabriel Joly qui se passe à l’aube de la Révolution. Henri Lœvenbruck l’auteur en est à sa quatrième enquête. C’est donc la première Le Loup des cordeliers que Philippe Thirault (Hacendado) au scénario et Damien Jacob au dessin ont adaptés. Des aventures très originales qui ne laissent pas un instant pour souffler et aux rebondissements multiples. Gabriel Joly est journaliste, écrit pour une Gazette et a un petit côté Rouletabille voire Sherlock. Une bonne adaptation qui ne déçoit pas ceux qui ont lu le roman de Lœvenbruck qui a le Paris pré-révolutionnaire pour décor.
Henri Lœvenbruck est né en 1972 à Paris. Naviguant entre thriller et polar historique, il est l’auteur de plus de quinze romans, traduits dans de nombreuses langues. Après, entre autres, la trilogie de La Moïra, Le Rasoir d’Ockham et L’Apothicaire, il a également publié Nous rêvions juste de liberté, en cours d’adaptation pour le cinéma. Qualifié de « nouveau maître du thriller français » par L’Obs, il se passionne aujourd’hui pour la littérature d’aventure et les grandes épopées historiques. Le Loup des Cordeliers (XO Éditions, 2019), un polar haletant situé au cœur de la Révolution française, est le premier volume des aventures de Gabriel Joly, brillant précurseur du journalisme d’investigation.
Corse en 1769, on torture un homme qu’un commando à masque d’animaux libère. Mai 1789 à Paris, une jeune femme est agressée par deux voleurs qui veulent la violer. Un homme accompagné d’un loup la sauve et leur coupe la tête. Gabriel Joly jeune rédacteur journaliste arrive sur les lieux mais les gardes le refoulent. Son patron l’emploie comme critique de théâtre mais refuse qu’il couvre des faits-divers méprisés. Alors qu’on brûle des exemplaires de la gazette de France pro-royalistes, une jeune voleur se fait prendre et Joly intervient, ridiculise le bourgeois dévalisé. Camille Desmoulins lui propose de rejoindre le club des Cordeliers pour parler politique et liberté. Sous l’œil d’un témoin armé et patibulaire. A la Bastille le gouverneur laisse entrer deux visiteurs discrets. Chez elle Madame de Gouges joue une pièce sur l’esclavage et Anne-Josèphe Terwagne la félicite. Elle dit n’avoir qu’un seul amant, le peuple. Dans Paris le justicier au loup sévit une fois de plus.
On comprend vite que le loup et son maître sont des défenseurs sans pitié des justes causes. Et que le journaliste va remonter la piste de celui qu’il a surnommé le Loup des Cordeliers avec l’aide ou pas de la police. En l’occurrence un commissaire malin qui formera avec lui le duo classique et nécessaire à l’enquête. On croise tous les ténors de la Révolution qui gronde avec aussi Anne-Josèphe qui sera incontournable. Sur un trait très souligné, des personnages parfaitement restitués, des fils à tirer qui finiront peut-être à découvrir la vérité, la marque du loup a une forme qui pourrait bien avoir plusieurs significations. Les étapes de la Révolution scandent historiquement le récit. Un nouvel épisode ensuite ?
Le Loup des cordeliers, Éditions Philéas, 19,90 €
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