Une nouvelle adaptation Philéas, celle du roman de Jonas Jonasson Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Un papy déluré qui mine de rien a des relations, des rencontres d’une vie de balade dans un siècle le XXe qui n’a pas manqué d’évènements et de personnages gratinés. De Staline à Churchill, Mao et madame, Franco, Truman et on en passe, Allan Emmanuel Karlsson est un centenaire qui se barre de son EHPAD. Pas question qu’on lui fasse sa fête. Et vogue la galère. Que du bonheur comme le roman ces aventures suédoises mise en scène par Grégoire Bonne au scénario et Guillaume Taillefer au dessin très enlevé au dessin. Les deux font la paire. Papy fait de la résistance.
1905-2005 pour Allan qui en charentaises part de sa maison de retraite pour le cimetière voir une tombe, celle d’Erik Klasson mort en 1944. Mais pourquoi ? Un bus, un billet et c’est parti. On the road again. Pendant qu’un blouson noir à cheveux blonds trimballe une valise qu’il lui demande de garder. Besoin urgent. Papy se barre avec la valise et tombe sur une gare où Benny un jeune homme l’accueille. Mais le malfrat le retrouve. Un bon coup sur la tête sans mollir le vieux et direction la chambre froide pour lui rafraîchir les idées. Flash-back sur son enfance, un père mort en défendant le tsar, une passion pour les explosifs et boum, devant les juges. Retour au présent, l’EHPAD s’inquiète, la police prend la suite. Et Papy se souvient du mec dans le frigo. Trop tard et faut se tailler vite fait avec le cadavre sur une draisine ferroviaire. Qu’ils planquent dans un container pour Djibouti. Les copains du congelé rentrent aussi dans la danse. Mais qu’est ce qu’il y a donc dans la valise ?
Bon, on va maintenir le suspense encore que. Le duo part en vadrouille, Allan n’arrête pas de se souvenir de sa vie passée. La bombe atomique avec Oppenheimer et Truman qui lui demande d’aller faire sauter des ponts en Chine ou Chiang Kaï-shek a des soucis. Mais il sauve la femme de Mao. Un éléphant ça trompe énormément. Un cumul de situations les plus extravagantes, déjantées. Un humour qui fait mouche, un dessin très convaincant, des retrouvailles, un passé qui sent bon la jeunesse perdue, on adore et on va relire aussi le roman.
Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, Éditions Philéas, 19,90 €
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