De Bruit et de Fureur, être ou ne pas être ?

C’est un très vieux débat. William Shakespeare est-il le vrai auteur de ses pièces mondialement connues et reconnues ? De Bruit et de Fureur de Philippe Pelaez au scénario (Neuf) et Eric Liberge au dessin (Notre part des ténèbres) surfe sur ce thème et jongle avec des personnages de l’entourage du dramaturge, en font aussi bien un psychopathe qu’un terroriste, un criminel avec un nombre de vices incalculables, un schizophrène. Pelaez en décortiquant œuvre et époque, rumeurs et absence de détails authentifiés sur ce bon William mène une danse infernale ce qui est le cas de le dire. Le dessin de Liberge est tout autant avec puissance de Bruit et de Fureur, titre de ce premier tome d’une trilogie qui va rebattre les cartes des mains d’un génie dont on ne sait en fait pas grand-chose.

De Bruit et de Fureur Il voit des renards William car il doit tuer son meilleur ami, sinon le mort ce sera lui. Et pour cause. La vie n’est pas un épisode insipide, c’est une aventure pleine de bruit et de fureur. William dans le texte. Cela le motive William qui poursuit un homme en cape et au masque à bec fort utile par ces temps de peste noire. U peu pressé il se trompe et agresse un médecin. A Londres au théâtre du Globe il parle à Guido avec lequel il fomente un complot contre le roi James qui en prime le demande. L’envoyé est Meredith Stonewall. Un des acteurs de Shakespeare a disparu. Michael Morrisaw était un espion de la couronne. Pour Shakespeare il est sûrement mort. Stonewall lui annonce qu’on a trouvé le cadavre d’un médecin mais des témoins ont vu son meurtrier qui l’avait pris en chasse. Shakespeare n’a pas le choix et Stonewall n’aime pas le théâtre hormis celui d’un certain Christopher Marlowe mort trop jeune (l’un de ceux que l’on soupçonnera d’avoir écrit les textes de William Shakespeare).

De Bruit et de Fureur

Quand on connait un peu le sujet on comprend vite vers où Pelaez veut amener ses lecteurs. Mais c’est un scénariste astucieux et il va donc prendre des chemins détournés et brouiller (parfois un peu trop) les pistes. Sexualité, religion, politique, Shakespeare est un livre qui reste encore à écrire bien que en cherchant bien le mystère n’est pas aussi compliqué que cela même si il disparait plusieurs années. Philippe Pelaez a bien lancé les dés dans ce premier tome et Eric Liberge excelle. Le diable ne pouvait qu’être de la fête et on avouera aimer sa comédie Beaucoup de bruit pour rien.

De Bruit et de Fureur, Tome 1, Shakespeare, Éditions Glénat, 17,50 €

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