Les histoires de pirates font recette. On citera le récent Aventuriers de l’Urraca, ou déjà un Skull and Bones en comics chez Black River. A se demander le lien avec cet autre Skull and Bones chez Glénat développé en jeu chez Ubisoft. Ce sont des auteurs bien hexagonaux qui sont par contre au scénario Nicolas Jarry (Guerres et dragons) et Marco Pelliccia au dessin de cette épopée où des femmes pirates sont les reines de l’aventure et un jeune homme narrateur qui n’est pas sans rappeler le Jim Hawkins de l’Île au trésor.
A fond de cale la capitaine pirate Dalal Al’Sasim sur un navire anglais, le Man’O’War, qui la mène vers le gibet. Un jeune enseigne Waleran est chargé de s’occuper d’elle et va la protéger contre les avances violentes d’un des marins de l’équipage. Le commandant prévient Waleran un peu envoûté par la belle captive quand un navire pirate approche du Man’O’War britannique lourdement armé mais c’est un piège monté par le second de Dalal Olimbto avec le capitaine Jacob Nay qui vient essayer de la délivrer. Bordées, abordage, Nay prend le dessus. Mais Dalal est en danger. Waleran la sauve. Il est épargné, son commandant fait prisonnier. C’est à son tour Waleran qui demande à Dalal de ne pas tuer le commandant. Jacob Nay a passé un marche de dupes avec Olimbato. Le vaisseau anglais est chargé d’or que Nay récupère en échange de la liberté de Dalal.
Pas d’états d’âmes chez les pirates mais Dalal Al’Sasim n’a pas la mémoire courte et elle va savoir se venger à bord de son Sans-Pitié. Des personnages de sac et de corde comme un déserteur ancien curé, Boniface, maître canonnier ou la tireuse d’élite borgne Najwa. Et le jeune Waleran a toute son éducation de pirate à faire. De l’action, du rythme, la vengeance et des traîtres, tous les éléments sont là pour une saga maritime de 88 pages sans temps morts avec une belle pirate libre avant tout. Bon dessin réaliste de Pelliccia pour une histoire qui flirte un brin avec celle de La République du crâne de Brugeas et Toulhoat, autre aventure de pirates.
Skull and Bones, Sans pitié, Éditions Glénat, 18 €
Une bonne dose de manga dans le dessin et de numérique dans sa réalisation semblent donner au graphisme un caractère froid dénué de toute âme.
Ô les coeurs!!… pour cette nouvelle aventure de pirates.