Le dessinateur et coloriste Serge Fino était passé sauf erreur au Festival BD de Sainte-Enimie en Lozère début juillet 2022. Il sortait le tome 3 de L’Or des Marées, une saga côtière et maritime bretonne adaptée du Pain de la Mer de Joël Raguénès. François Debois est au scénario, en ce début de XXe siècle. Après le goémon, c’est une autre aventure qui pour conclure la série attend la population avec tous les personnages qui partagent rancœurs, amours et jalousie. Un cargo échoué pourrait bien être la bouée de sauvetage, c’est le cas de le dire, de tout ce petit monde qui a en prime pas mal d’états d’âme.
Monsieur Félix Lemarchand, riche, a des faiblesses assez autoritaires sur Rozenn sa bonne. Mais Estelle met fin à cet assaut malvenu mais elle-même a un secret, son fils est de Kerléo. Félix veut récupérer la fabrique au détriment d’Eugène. En mer il y a une solution, le cargo Vesper échoué bourré de marchandises de prix dont des tonneaux de vins et de Cognac. Yves Kerléo et Eugène veulent racheter l’épave et la vider mais l’entreprise est risquée sans compter l’argent nécessaire. Le Vesper est bien chargé de vins dont aussi des Bordeaux et Estelle est au courant du projet. Il faudra au moins 15 jours pour décharger après la vente et que les pécheurs les aident. Avec l’argent on pourra sauver l’usine mais la météo peut tout changer. Il y a des bruits qui courent sur l’état du Vesper et la mort pourrait roder à bord.
Un peu littéraire cette fin même si le renflouement soutient l’action. Le dessin aussi en fait toujours aussi parfait et fin, documenté. Une part très psychologique pour ces pilleurs d’épave contraints et forcés mais en toute légalité. Lente cette dernière ligne droite maritime. Sentiments en prime quand même, des histoires de couples qui se font et se défont dans un contexte romanesque.
L’Or des marées, Tome 4, Pilleurs d’épaves, Glénat, 14,50 €
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