Gueule de cuir, le diable s’en donne à cœur joie

Il faut avoir une bonne mémoire en BD et en lire beaucoup. Qui se souvient du Bourreau au masque de cuir qui faisait régner la justice sur Paris au Moyen Âge et un ennemi bouffon déguisé en joker ? Un cru 2016-2017. Avec Gueule de cuir on passe sous Louis XIII toujours à Paris avec un bretteur tout autant masqué sous la plume de Pierre Pevel (Le Paris des Merveilles), le dessin de Stéphane Créty (Hurlevent). Il y aurait même un petit look de super-héros dans ce premier épisode, L’épéiste, et le diable y tient aussi sa place avec son zodiaque.

L'épéiste

1633, Paris où règne Gueule-de-cuir et où est revenu le roi des Tombes. Et il y a aussi un maître de l’épée, Gagnière qui se bat en duel à la place des lâches pour régler leurs querelles d’argent. Un mercenaire de l’épée avec Margot qui vient en aide aux enfants abandonnés comme Jeanne qui va être reprise par sa mère curieusement. Beaucoup disparaissent. On convoque Gagnière à un étrange rendez-vous dans une riche demeure parisienne où une jeune femme lui montre le zodiaque du diable. Il doit être à la nuit Place de France et défendre contre ses agresseurs un homme à la plume rouge au chapeau. De son côté Gueule-de-cuir a été piégé par le roi des Tombes, il s’échappe et arrive Place de France par hasard.

Gueule de cuir

On en reste là, on comprend vite que l’intrigue risque fortement de reposer sur un quiproquo un peu bizarre. Et se complique quand même un brin scénaristiquement dans un thriller assez machiavélique. Il y a un peu de Delitte dans le dessin très affirmé de Stéphane Créty, belles ambiances et un Gagnière qui mérite à être connu. Épéiste, oiseleur, veuve, enquête dans un Paris où l’alchimie invente. Richelieu est toujours là. Sous le signe des Triades diaboliques qui ne font que commencer leur méfaits. Bons débuts et donc à suivre.

Gueule de cuir, Tome 1, L’épéiste, Drakoo, 15,90 €

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