Il voulait faire comme l’oiseau, disait Fugain, voler mais de quelle façon ? Depuis l’enfance, Léo se voyait dans les Nuages, titre de cet album à la fois émouvant, triste et réaliste, en prise avec les rêves réalisés ou pas que chaque être humain se donne. J. Personne (La Famille Yacayoux) signe en 240 pages (c’est désormais la moyenne) une aventure qui est un retour en arrière d’un vieux monsieur vers sa jeunesse, puis les aléas de son existence, échecs, joies, tristesse, bonheur. Pas très gaie en fait cette balade sur un trait qui a des rappels années 70. Mais on s’y accroche quand même pour avoir si Léo volera ou pas.
Sur la plage abandonnée Léo âgé se souvient. Un jour je volerai, comme Superman dont il lit les aventures enfant à la plage avec sa mère. Les nuages ont toujours des formes d’animaux et Léo se pose plein de questions. Un jour il changera le monde. Un galet trouvé usé par la mer, les carottes qui rendent aimable. Les copains à l’école, le foot et François son ami. Premier chagrin avec la mort de Totoche animal familier. L’ado fait des choix et on lui impose un métier. Non, un jour il volera. Racisme ambiant. Léo aime la musique et a un faible pour une jolie fille. Mélanie et Léo, qui rêve toujours, il ira à Paris où on forme les pilotes, nagera pour se maintenir en forme. Et dit à ses parents que tout va bien que son travail est sympa pour ne pas inquiéter son père.
On garde la suite car la vie de Léo ne fait que commencer. Mais que sera l’avenir ? Amour, couple, enfants, Nour, stress, la famille et le départ des proches pour toujours. Tout est en demie-teinte dans ces Nuages. Léo c’est beaucoup nous. De belles couleurs et de l’émotion, de l’espoir aussi pour bien montrer qu’il ne faut jamais renoncer à ses rêves pour pouvoir les accomplir. Un leçon de vie douce-amère.
Nuages, Éditions Glénat, 25 €
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