Un comics comme on les aime, une histoire classique mais pas vraiment, un western avec Dan Panosian (Slots) toujours aussi brillant au dessin accompagné au scénario par Scott Snyder (American Vampire). Mais tout va très vite déraper, une mine abandonnée, un héros redresseur de torts au foulard marqué d’un cercueil, Canary c’est aussi de drôles de paroissiens qui hantent les lieux et qu’il aurait mieux valu laisser en paix.
Utah 1991, une jeune femme tuée, des œufs, un coup de rasoir, le marshal Holt va aller faire coucou au meurtrier présumé le jeune Johnny Apple. Holt est aussi un auteur de romans à succès connu pour sa fusillade avec Hyrum Tell. Mais le shérif du coin le prévient. Aller chez la famille du tueur, les Apple, pourrait mal se passer. Il ira seul. Il est attendu fusil armé par le père et autres. Johnny sourit et veut voir le masque de Holt qui porte un cercueil. Holt abat leurs chevaux et les Colt aboient. Carnage que Johnny mène et il montre un œuf au marshal qu’il lui conseille d’enterrer au plus profond. Une série de tueries inexpliquées défrayent la chronique à Canary. Le patron de Holt l’y envoie alors que Holt se souvient qu’il connait les lieux où en 1883 il est allé s’occuper du terrifiant Hyrum Tell. Holt vient de s’installer dans l’Utah avec femme et enfant. Tell lui montre quel monstre il est.
Un expert en roches à escorter, un maire retors, une mine hantée où quarante mineurs ont été enterrés au fond par un éboulement mais qui pourraient être rouverte, Canary a tout pour plaire et Holt va vire découvrir que son passé rejoint un présent incroyable et horrifique. Une très bonne progression narrative avec un suspense dense où le côté western échappe vite à l’histoire. Le mal à l’état pur et un héros lui pur et dur. Qui gagnera ? Dan Panosian très efficace pour ce one-shot à retenir.
Canary, Éditions Delcourt Comics, 16,95 €
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