Copenhague c’est la petite sirène et éventuellement Andersen et le Danemark. Mais quand dans le port on repêche une vraie sirène morte, alors là, la charmante capitale devient le centre du monde. Un point de départ qui va embarquer le lecteur dans un joli gros pavé de 300 pages signé par Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg au dessin. Le duo est aussi l’auteur de Sousbrouillard. Plus une brune héroïne quadragénaire en mal d’une semaine de dépaysement et de repos à Copenhague. Elle ne va pas être déçue du voyage cette mère d’une ado goguenarde. Délicieusement charmant, amusant, débridé et déjanté le tout sous le signe de l’amour que rien n’arrêtera.
Parade quotidienne à Copenhague, Nana Miller est dans un taxi avec sa fille à Paris au téléphone à qui elle n’a pas osé dire qu’elle allait prendre l’air au Danemark sur un coup de tête. Gaité générale dans la ville et sa fille Joyce qui est persuadée que c’est pour un mec que sa mère est partie en vadrouille. Quand soudain rien ne va plus à Copenhague, panique, collision, attroupements. Un corps a été trouvé et pas n’importe lequel, celui d’une sirène en vraie et morte. A l’hôtel plus un chat sauf un type Thyge Thygesen, bon géant aux cheveux frisés. Le pays est bouclé, plus d’avions, et un deuil national qui va durer. Thyge a un caniche rose qui s’appelle Nom d’un chien. Complètement paumée Nana. Les plongeurs sont à l’œuvre au cas où il y aurait une autre sirène en perdition. Sa fille ne croit pas un mot de cette histoire abracadabrante. Mais Nana voit un drôle de type à la télé.
On garde toute la part suspense au nom de la sirène décédée car tout ceci cache un mystère et non des moindres avec une histoire de cœur. Il y a aussi ce Thyge fort sympathique qui travaille à Danmarks Radio et couvre les actualités pour enfants. Il collectionne les boules à neige mais elles rendent mélancoliques. Un bel humour pour ce conte policier, fantastique et très fluide car la narration s’enchaîne à merveille avec de très bons personnages. Quelques petites longueurs mais on passe car c’est délicieusement décalé et enchanté sur un dessin enjoué et léger.
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