Un album dans une série western qui fait mouche, c’est le cas de le dire, à chaque nouveauté. Tiburce Oger avec la collaboration d’Hervé Richez, cette fois après Go West Young man, raconte et fait raconter par ses amis scénaristes et dessinateurs les aventures épiques des Lawmen of the West. Shérifs, marshals parfois pas très nets mais leur étoile les protège, font partie de la légende de l’Ouest. Avec Oger il y a Dimitri Armand, Laurent Astier, Dominique Bertail, Xavier Besse, Paul Gastine, Richard Guérineau, Laurent Hirn, Jef, Ralph Meyer, Mario Milano, Alain Mounier, Christophe Regnault, Michel Rouge, Ronan Toulhoat. Ouf mais ils méritaient bien d’être tous cités pour avoir mis leur talent au service de la loi du wild west pour une nouvelle chevauchée fantastique inédite. Des destins sans pitié pour des hommes qui souvent seuls vont permettre que l’ordre règne par tous les moyens. Allez, on reverra avec plaisir dans le même style, Rio Bravo, un chef d’œuvre.
1925 dans l’Utah, on ouvre le bal avec celui qui a tout noté dans son carnet, un journaliste en motocyclette qui a le malheur de tomber sur deux malfrats à la détente facile, Jeb et Bob. Le type a écrit un bouquin sur la loi dans l’Ouest sauvage. Ils vont se marrer les deux zozos en le lisant et revenir en arrière en 1813. Des milices ont été créées le long du Mississippi et un milicien a raconté sa vie au reporter. Il court dans la forêt, tue des Indiens armés par les Anglais qui massacrent les familles des Américains. Les minute men sont des commandos avant l’heure, attaquent les villages indiens sous les ordres du capitaine (Daniel ?) Boone. Embuscades mais un piège, l’adversaire sait aussi en faire. 1844, la bataille de Walker’s Creek, une famille encore décimée dans sa ferme. Les Texas Rangers sont là et partent en chasse d’une femme enlevée par les Comanches. Qui vont découvrir à leurs dépens que les armes des Blancs ont fait des progrès. 1852 à Syracuse une histoire de fantômes, tête sèche et os sanglants, dans une famille noire mais on chasse encore les esclaves. Pas dans le Nord pourtant un Marshall vient récupérer avec son propriétaire Dumont, William Henry qui serait en fuite. Erreur car ses amis ouvriers chassent les racistes et le marshal ne veut pas tuer ses concitoyens. Dumont aurait dû se méfier des fantômes.
Histoire d’amour à Baltimore et une jeune femme agent infiltrée qui a eu le tort de tomber amoureuse en 1861, ou encore en 1862 un shérif qui peut ne pas être très net, tous les cas de figure sont à la une de ce Lawmen of the West. Le juge Robert Parker, pendez les haut et court au bout de la route, un Roy Bean dans Lucky Luke. Chaque histoire est coupée de la suivante par des réactions souvent décalées et savoureuses des deux tueurs de reporter du début. Pas de répit et les Colt aboient, on règle les comptes et tant mieux si la loi y trouve son compte. Sinon tant pis. Pas de pitié et dommages collatéraux obligés. Oger et sa horde sauvage a fait du bon boulot.
Lawmen of the West, Collection Grand Angle, 19,90 €
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