Jean M. Auel est un romancier de renom dont le terrain d’action est la préhistoire. Sa saga Les Enfants de la Terre est en six volumes. S’y ajoute Ayla l’enfant de la Terre que Camille Moog, scénariste et dessinatrice et Marta Todeschini ont adapté sous le sous-titre du Clan de l’ours et des cavernes. Une histoire étonnante mais sur des bases ethnologiques étudiées, certes interprétées mais avec raison, celle d’une petite fille sur laquelle le destin s’acharne et qui va devoir subir les émois du Clan. On est en Europe 35 000 ans avant notre ère. L’espèce humaine évolue et Ayla en est l’exemple ce qui la rend singulière car plus évoluée. Elle appartient déjà aux hommes de Cro-Magnon, alors que le clan qui va le recueillir en est toujours au stade du Neandertal. Un très beau voyage aux origines avec une petite fille devenue femme qui va gagner son indépendance chèrement et apporter à son nouveau clan espoir et progression. Un souvenir, La Guerre du feu écrit en 1909 avait ouvert la porte au genre.
On est dans ce qui deviendra la Crimée qu’un tremblement de terre dévaste. Ayla qui a cinq ans est séparé de ses parents et son Clan comme un autre de néandertaliens plus loin est dévasté. La petite fille est attaquée, grièvement blessé par une lionne. Deux hommes passent près d’elle sans s’en occuper. Creb accompagné d’une guérisseuse Iza décident de la sauver même si elle ne fait pas partie de leur Clan. Elle ne pourra jamais être un chasseur mais le destin ne la pas mise par hasard sur leur route. Ayla se réveille entourée de tous mais ne peut communiquer. Ayla décide de s’en remettre à Iza qui la soigne, retrouve peu à peu ses forces. Ayla sait nager contrairement aux autres mais provoque chez Broud de la haine. Le vieux Creb lui apprend des mots et Ayla comprend, prononce son nom. Iza va avoir un enfant. Lors d’une randonnée Ayla trouve une caverne où le clan va pouvoir se réfugier mais commet une faute, elle veut toucher une arme ce qui comme elle est femme, attirerait la colère des esprits.
En voix off, celle d’Ayla, son initiation se déroule car on comprend qu’elle va casser les règles en grandissant, être acceptée, donner à la femme qu’elle est une place égale à celle des hommes du clan. Ce qui sera dangereux, provoquera jalousie et tensions. On comprend vite aussi que la guérisseuse Iza va en faite son héritière « scientifique ». Ayla n’aura pas peur de transgresser des règles rétrogrades. Elle le payera cher, dans l’émotion et l’injustice. Mais on garde espoir pour le prochain tome de cette excellente mise en images sur un très bon dessin de la série d’Auel que l’on a envie désormais de lire.
Le Clan de l’ours des cavernes, Tome 1, Ayla, Jungle Pépites, 18,50 €
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