Ce n’est pas la première fois que L’Appel de la forêt de Jack London est adapté en BD. Avec Maxe L’Hermenier et Thomas Labourot au dessin on a une version très vivante, forte des aventures de Buck, un croisé Saint-Bernard et Colley dans le Grand Nord US. On redécouvre ce brave toutou qui va en baver, passer de maître en tortionnaire mais, on se rassure finira par trouver le bonheur pour chien. Mais avant il va en voir de toutes les couleurs.

Le soleil de Californie, une famille aimante, Buck, vrai force de la nature n’en demande pas plus. Sauf que le serviteur du juge à qui appartient Buck alimente un réseau de chiens volés. Et Buck est capturé, endormi et se retrouve à Seattle au nord de la côte Ouest. Il ne comprend pas ce qu’on lui veut (et le pense car Buck s’exprime en langage humain). Des caisses pleines de chiens, Buck s’échappe mais est rattrapé, cruellement battu à coups de bâton. Il comprend vite qu’il a intérêt à se soumettre. Il est vendu comme chine d’attelage à des postiers qui distribuent le courrier dans la neige du Grand Nord. Mais il va avoir un concurrent dangereux dans l’attelage, Spitz, mais par contre un maître juste. Buck découvre la neige mais sa force, sa condition physique en font vite un chien d’exception. Il devient copain de Curly, autre chien que Spitz tue.

On ne va pas tout dire car les pérégrinations de Buck sont à la fois émouvantes et naturelles. Il y aura l’appel de la forêt qui justifie le titre, les instincts oubliés venus du fond des âges. La notion d’esclavage, de liberté retrouvée, de survie en conditions extrêmes, Buck en est une synthèse. Le dessin de Labourot est parfait. Les deux auteurs avaient déjà signé Nevermoor Les défis de Morrigane Crow que l’on avait recommandé pour Noël dernier. On fait de même pour ce très sympathique Appel de la forêt qui est un album parfait à offrir à un public jeunesse.

L’Appel de la forêt, Éditions Jungle Pépites, 14,95 €