Bataille de la Marne, les débuts décisifs du char FT-17

Les chroniques se suivent et ont par le hasard de la programmation des points communs. Après Jules Matrat, le tome 2 en 1918, toujours chez le même éditeur c’est au tour de la Bataille de la Marne en 1918 (la première a eu lieu en 1914) à de paraître le même jour. Il est vrai que la guerre de 14-18 et son souvenir sont ancrés dans la mémoire des Français. On l’a vu pour le centenaire. Avec la Marne en 18 c’est les débuts d’une nouvelle arme qui va, après l’aviation dès 1916, révolutionner les conflits. L’aboutissement en sera en 1940 la guerre éclair des chars allemands qui eux gagnent la bataille de France. La Marne tenir à tout prix face à la dernière terrible offensive allemande dans la série les grandes batailles de chars est signé par Vincent Brugeas au scénario, Marco Bianchini et Francesco Mercoldi au dessin, Maxflan aux couleurs. La couverture est de Elia Bonetti.

La Marne Chemin des Dames avril 1917. Les Poilus écrivent à leurs fiancées, à leurs amis. Jean écrit à Marie, à Abel furieux de l’utilisation stupide que l’on fait des chars sur le front. Des pertes énormes. On n’a pas écouté le général Étienne. Jean est dans son char, un Saint-Chamond très lourd. Marie serait très malade. Jean mécanicien a participé chez Renault à la conception du char qui va remettre les pendules à l’heure, le FT-17. Les femmes travaillent durement dans des usines de munition comme Francine la sœur de Marie qui meurt. Le 501e RCC part au front avec ses FT. Abel est officier chef de l’escadron de chars. Jean est simple brigadier et pourtant il a fait le FT avec Louis Renault. Un char moderne, bien conçu, agile, léger capable de franchir les tranchées. Un canon et une mitrailleuse. Son pilote est un jeune novice, Martial pas rassuré. Leur char portera le nom de Marie. Les fantassins avancent derrière le char. Progression mais les troupes ne tiennent pas le terrain quand les chars repartent se ravitailler.

La Marne

Tout en étant dans une aventure guerrière et sentimentale, Vincent Brugeas a aussi parfaitement retranscrit les grands moments de cette bataille de la Marne de 1918 qui sera le tournant de la Grande Guerre. Beaucoup de textes en off, un dessin très fidèle, des personnages attachants et la démonstration authentique de la façon dont ces chars vont être utilisés. Là aussi ce qui prime c’est le frère d’arme, celui qu’on veut ramener vivant, dont on se sent responsable encore plus quand on est enfermé dans un cercueil d’acier. De grandes images très réalistes et la suite d’un conflit qui va aller faire un tour du côté de la Pologne en 1919. Un cahier documentaire de Stéphane Dubreuil conclue l’album.

Les Grandes batailles de chars, La Marne, 1918, Tenir à tout prix, Éditions Glénat, 15,50 €

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