Il a un petit air de Gil Jourdan cet Urbain Pujol chauffeur de taxi de son état qui sillonnent Paname. Similitude d’époque avec une 403 qui décoince, des méchants en 203 et tout un environnement qui sent bon le début des années soixante, De Gaulle en prime. Une affaire d’espionnage et plus avec une belle blonde à l’accent slave, un trait sympa d’Alain Julié que l’on apprécie beaucoup, le scénario de Jean-Paul Tibéri et les couleurs de Claire Dumas, ce Ramdam à Taxis Paname a un petit goût d’Audiard dans le titre.

Pujol maraude, cherche le client et c’est une blonde à bibi qui le hèle. Course sans problème et cliente déposée sauf qu’elle a oublié un stylo de prix dans le taxi. Pujol revient là où il l’a laissée mais personne ne la connait. Quand il rentre chez lui son appartement a été visité mais rien ne manque. Il reprend ses courses suivi par une 203 grise, course poursuite musclée dans Paris. La 203 percute un camion et il finit par comprendre que ses ennuis sont liés au stylo. Emilio son copain est sceptique mais tous les chauffeurs de taxi se mettent en chasse de la blonde. Bingo, un d’entre-eux la charge et la mène à l’ambassade du Batanga, riche pays africain ancienne colonie belge qui séduit la France. De Gaulle a invité Samba le président. Le lendemain un type monte dans le taxi et braque Pujol.

Du polar bien verrouillé très années cinquante, enlèvement, fausses piste, voyage à la campagne, sureté nationale, une cible de haute taille, les copains, la totale. France-Afrique et rebondissements, enlèvement de sa fiancée, Pujol sera le plus malin et on prend plaisir à le suivre sur cette piste pavée de mauvaises intentions où on voit même Libellule en passant nonchalant dans un mélange des genres maîtrisé.

Les aventures d’Urbain Pujol, Ramdam à Taxis Paname, Idées Plus Éditions, 18 €