Bon on se calme. Un concept unique pour Les Ailes du temps, virée aéronautique extra-temporelle c’est oublier au minimum Nimitz retour vers l’enfer avec ce bon Kirk Douglas dont le porte-avion allait se balader aussi pendant un orage magnétique en 1941 avant Pearl Harbor, chasseurs japs contre réacteurs. Et il y en a eu d’autres en particulier en 14-18. On va chercher promis. Cela dit cela n’enlève pas grand-chose à l’intérêt de ce couple qui à bord d’un Hornet se retrouvera face au Baron Rouge en 1917, le 16 septembre cinq jours sauf erreur après la mort de Guynemer. Au cas où on le verrait dans le tome 2. On y ajoute en prime l’incroyable hasard qui fait que la passagère du Hornet (qui n’a pas perdu son ordi) a de la famille dans le coin. Scénario Patrice Buendia, Frédéric Zumbiehl, dessin Olivier Jolivet qui se débrouille pas mal du tout pour ses profils d’avions et aussi pour les personnages. Ah oui, un détail, c’est quoi cette cigogne tordue peinte sur la queue d’un Breguet 14 ? Une Spa 3 ? Impossible. On la retrouve par contre plus tard sur un Spad. Et tardivement dans l’album la tête de Sioux sur les fuselages de l’escadrille La Fayette portée depuis février 17 ? Allez on chipote.
Miami de nos jours, brève rencontre aérienne dangereuse entre la comtesse Lucie Delosnier et un pilote bourru mais d’exception, Duncan Ainsworth. Qui vont avoir un projet aéronautique à mener ensemble, à base de magnéto hydrodynamique capable d’augmenter la vitesse des missiles. Mais là le système va être embarqué sur un jet. Échec au départ et Duncan sauve la mise. On répare et bingo le jet accélère comme une fusée et se retrouve englouti dans un orage magnétique. Arrivée en fanfare en plein combat aérien Fokker contre Spad. Damned et posé hasardeux du jet qui finit dans une grange. Lucie et Duncan sont pris pour des Martiens (un petit coup de Soupe aux choux pour la route). Les braves agriculteurs qui ont lu Wells, leurs donnent de quoi s’habiller, la date du 16 septembre 1917 et qu’il y a des Delosnier qui habite dans le coin. Émotion chez le Baron Rouge.
Tout ceci est quoiqu’il en soit sympa avec des clins d’œil amusants, une petite enquête en prime, des combat aériens qui en annoncent d’autres. Il va bien falloir qu’ils quittent la Grande Guerre pou où ? L’Aéropostale, 39-45 ? On ne boude pas son plaisir. Jolivet assure bien après Team Rafale. A suivre avec intérêt aéro. Pas sûr non plus qu’on reste donc en 1917 pour cette nouvelle série.
Les Ailes du temps, Tome 1, Le temps des pionniers, Dupuis Zéphyr, 15,50 €
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