Adieu Romulus et Remus, enfants de la louve et fondateur de l’Urbs, Rome pour les non latinistes. Yves Sente a rendu cette création mythique encore plus fantastique, l’a revisitée et l’avait astucieusement préparée dans le tome 1. Toujours Jorge Miguel au dessin de Omula et Rema pour cette suite du destin de deux sœurs dont une clonée venues des cieux mais pas sous la houlette de Jupiter. Et qui vont après une foule d’aventures, amours, drames, mensonges, politique, que l’on a un peu de mal à suivre, un brin longuet, seront donc elles aussi des enfants de la louve.
Plaine du Latium 754 avant JC. Rema et Omula chassent les loups et se font payer par les paysans. A leur retour elles passent non loin de leur navette spatiale sous la mer coincée par les rochers. Arrivée chez celle qui est leur mère adoptive Lupavia elles la trouvent agressée par trois homme qui la violent. Elles les tuent et se débarrassent des corps. Lupavia se décide à leur parler de leurs origines en fait racontée par des parchemins trouvées avec elles quand elles apparurent. Aaxius les a trouvées pensant qu’elles avaient fait naufrage. Rema voudrait lui dire la vérité mais Omula empêche sa soeur clonée de parler. Lupavia les croit princesses et destinées à un avenir d’exception. En allant chez un fermier elles trouvent des brigands protégés par des soldats en train de voler son bétail. Elles interviennent mais seule Omula peut fuir. Rema est faite prisonnière et amenée au roi qui décide d’en faire la suivante de sa petite-fille Calipage contrairement à Catus fils du roi qui l’éliminerait bien. Calipage, fille de Catus, et Rema ont immédiatement un coup de foudre réciproque. Calipage lui explique ce qui se passe à la cour et que son oncle Numitor est emprisonné.
Tout ceci part un peu dans tous les sens mais se laisse cependant lire car il est vrai que l’idée même de départ était séduisante. Donc curiosité oblige on veut savoir comment va finir ce diptyque qui en prime raconte aussi la façon dont Tite-Live a vraiment raconté la naissance de Rome, une légende nécessaire pour assurer le règne de l’empereur Auguste. Et bien sûr Omula et Rema n’y sont pas indirectement 18 étrangères. Le dessin très classique et bien accroché de Jorge Miguel assure un bon support à l’ensemble dramatique à souhait.
Omula et Rema, Tome 2, La naissance d’un empire, Éditions Rue de Sèvres, 18 €
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