Après une avant-première à Marseille, le dernier Corto Maltese arrive dans les bacs des libraires le 30 octobre 2024. Une aventure qui dénote pour Corto avec La Ligne de vie avec toujours Juan Díaz Canales et Rubén Pellejero après Nocturnes berlinois, Le jour de Tarowean, Sous le soleil de minuit. En mission le beau Corto qui ne sait pas résister aux femmes et en particulier à Bouche Dorée. Il devient antiquaire en quelque sorte mais bien sûr rien ne va être simple, révolutionnaires à l’appui et des retrouvailles pour le marin, fait connaissance de Lindbergh. Sans oublier la mort qui rode autour de lui. Mais il en a vu d’autres.
Fin des années 20, il fait des travaux sur sa goélette, Corto. La Nina de Gibraltar a belle allure quand arrive Bouche Dorée venue le dédommager d’une entourloupe. Mais il y a une contrepartie. Elle lui parle d’Edward Thompson, archéologue qui pille les sites mayas. Mais il a une collection d’objets en jade qui plairait bien à des millionnaires chinois. A Corto de se faire passer pour un représentant d’un musée européen et gagner sa confiance, lui acheter les Jade que Bouche Dorée revendra. Quand elle regarde les mains de Corto, elle voit qu’il court un grand danger, la mort le guette et elle parle espagnol. Il doute Corto et sur le site maya Thomson accueille des touristes dont un l’accuse d’être un faussaire minable. C’est Morley qui le jalouse. Il aurait fait un faux manuscrit. Corto en canotier, cravate et costume (une première à priori) intervient et se range aux côtés de Thomson qui l’invite à séjourner chez lui dans son hacienda. Le beau brun qui mis des lunettes noires accepte alors que passe au dessus d’eux un biplan piloté par Lindbergh qui doit épouser la fille de l’ambassadeur américain Morrow (ce qui est vrai et elle aussi est pilote). Lindbergh fait des bombardements pour tester le nouveau Vought Corsair vendu au Mexique. Un jeune journaliste veut l’interviewer alors que sa fiancée le présente à Corto Maltese.
Une bonne mise en scène, un scénario bine mené, riche où on voit la complicité des deux auteurs souvent rencontrés. Le nouveau look (provisoire) de Corto lui apporte une sorte de renouveau sympathique. Le charme Corto qui pour autant ne remplace pas l’action. De bons rebondissements, des astuces, un match de foot, un prêtre de choc, des personnages hauts en couleur que l’on connait bien, tout est là dans ce Corto, dessin en prime qui rappelle un peu le cinéma de Leone. Et Raspoutine encore plus vrai que nature. Un très non épisode à ne pas manquer, on est vraiment avec Corto Maltese digne de Hugo Pratt. Une édition de luxe et une édition en noir et blanc sont aussi prévues.
Corto Maltese, Tome 17, La Ligne de vie, Éditions Casterman, 17 €
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