Washington sur la route de l’Indépendance américaine

Un retour vers l’Histoire des États-Unis en deux albums, La Route de l’Indépendance et George Washington. Intimement liés. Car c’est bien la France on le sait qui a pesé lourd dans la lutte pour sa liberté des futurs États-Unis. Son rôle a été décisif. Idem pour Washington qui a vaincu à Yorktown avec l’aide de la France. Quand les GI’s débarquent en France en 1917 pour se battre à nos côtés contre l’Allemagne c’est avec la devise La Fayette nous voilà. Pas sûr qu’aujourd’hui l’administration américaine tienne vraiment à s’en souvenir d’autant qu’il y a eu aussi le 6 juin 1944 sur les plages normandes et la seconde guerre mondiale qui remboursait largement le tout. Reste que ce devoir de mémoire est nécessaire pour ceux qui n’en savent rien. Ces deux titres très bien faits tombent à pic pour le faire et suffisent pour avoir une vision claire du sujet.

De Versailles à Yorktown Août 1776 à Versailles, le roi décide qu’il faut continuer à soutenir les insurgents mais discrètement. Sans pour autant faire la guerre aux Anglais. Frédéric d’Oraigny a décidé d’aller se battre en Amérique. Le roi ne veut pas trop le savoir sans pour autant désapprouver. Un côte faux-cul bien de chez nous. Beaumarchais parraine la guerre et au passage commerce avec les futurs USA. Direction Philadelphie à bord d’un navire chargé d’armes. Frédéric est à bord avec son serviteur Séraphin. 13 colonies anglaises ont fait sécession. Washington campe avec son armée à Morristow. Face à lui 15 000 soldats anglais et une flotte. La Fayette est là aussi. Il a été nommé major-général par le Congrès. Frédéric est blessé dans une escarmouche. Après le retraite de Ticonderoga c’est au tour des Anglais de capituler au sud de Saratoga. Washington se replie à Valley Forge avec les 6000 hommes qui lui restent. Le roi envoie d’Estaing avec le quart de la flotte et ses 1000 canons outre-atlantique. Fini de jouer on va faire dans le costaud. Rochambeau va être de la fête. Il recevra les chefs indiens. La suite c’est dans La route de l’Indépendance de Louis Bernard Koch et Philippe Cenci. Un dessin souple, réaliste, tous les détails de cette expédition sont réunis. On rappelle aussi ce qu’est la société de Cincinnati association qui rassemble les officiers ayant participé à la guerre d’indépendance. 10 000 soldats français et 1000 officiers se battront sur le continent nord-américain.

La route de l’Indépendance, De Versailles à Yorktown, Éditions du Triomphe, 16,90 €

Un rappel du début de l’insurrection, les colons qui à Boston mettent à l’eau une cargaison de thé anglais, les colonies se révoltent. Au début des années 1770 commence une guerre pour l’indépendance. Parce qu’il est de Virginie qui fait partie des révoltés, notable respecté et incorruptible, qui a une expérience militaire mais pas énorme, George Washington est nommé à la tête de l’armée continentale au printemps 1775. À défaut d’être un génie militaire, comme l’a longtemps fait croire la légende, ce chef de guerre tenace, clairvoyant et habile surmonte les nombreuses défaites et finit par vaincre définitivement les « tuniques rouges », avec le concours des troupes françaises, à l’issue du siège de Yorktown en 1781. Quelques années plus tard, fort de sa popularité, sa réputation d’homme providentiel le fait élire premier président des États-Unis. Il entre dans la légende et devient la référence de la guerre d’indépendance. Washington est mal connu et Wyctor au scénario, Michael Malatini au dessin font revivre cette figure emblématique, un homme fort au caractère bien trempé.

Washington, Éditions Glénat Fayard, 14,95 €

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