On le retrouve avec plaisir Walter qui n’est autre le très doué oncle Walt créateur de la souris en série animée la plus célèbre au monde. Rémi Pielot, avec talent et humour, vérité historique, a suivi à la trace dans ce tome 1 et demi Walter qui ramène ses guêtres à Paris, celui dont on ne peut dire le nom que chuchoté, histoires de droits chez Disney. Raison pour laquelle Rémi Pielot l’a appelé Walter Iziny car sa famille était d’origines françaises, normandes. C’est la guerre, la première et mondiale qui fait que Walter débarque dans la Croix Rouge et que raconte Pielot en strips avec humour et légèreté de bon aloi.

Il arrive avec son ambulance de Normandie à Paris, Walter en décembre 1918 à l’hôtel Reging, retrouve son sosie qui l’a remplacé mais son patron le voit en double. Il raconte son voyage à son copain Steven un brin jaloux. Son patron commandant de l’ambulance a repris ses esprits et Walt gaffe mais un lendemain de cuite on ne sait plus où on habite. On apprend ce qu’est la teurgoule normande qui tord la gueule pendant que Walt dévore des croissants. Tout le monde part en formation à Saint-Cyr l’École où on se gèle dedans comme dehors. Les équipements chauds vont bientôt arriver mais avant Walt et Steven se couvrent de journaux pour ne pas avoir froid. On les nourrit mal et Gus leur fait manger du rat, enfin presque. Un cours sur la Croix-Rouge dans cette après guerre en France qui se dessine dont la recherche des disparus et apprendre à conduire à la française.

Comme dans le premier volet, on lit sous chaque gag une vérité Disney en rapport souvent avec ce qui est raconté au dessus. On apprend plein de choses, de Cars 2 à Ratatouille, les parcs d’attraction et le château de Versailles qui a influencé Disney. Il fêtera ses 17 ans en France (et oui) et eu droit à un anniversaire surprise qu’il finit à la grenadine. Des anecdotes qui flirtent avec la réalité et des retrouvailles avec Blanche Neige dévergondée. Il ira voir à Paris son président, Woodraw Wilson, et aura brièvement le look de Quasimodo. Un beau travail de parodie intelligent et inédit.

Walter vers Paris et au-delà ! Entre la Normandie et l’infini, Éditions Pielot, 8,90 €