Après les Soviets avec Fabrice Tarrin et Fred Neidhardt, quoi de plus logique que Spirou aille faire un tour chez le plus célèbre barbu de La Havane Fidel Castro. Spirou va revivre le débarquement de la Baie des Cochons avec Fantasio, épisode peu glorieux de l’administration Kennedy, avec la CIA, la maffia en sous main et des opposants anti-castristes pour faire tomber le leader maximo. On dira que le choix du scénario est un peu curieux car donner dans le comique avec Castro qui a tenu son pays d’une main de fer en emprisonnant ou éliminant ceux qui le gênaient est un brin limite même si il y a dans l’album des références. Castro ce n’est pas Tapioca. On y ajoute Guevara loin d’être un saint si ce n’est devenue une icône sur poster. Aux commandes Elric au dessin, Clément Lemoine et Michaël Baril au scénario.
1961, John Kennedy le président américain veut libérer Cuba, ce qui agace fortement Fidel Castro grand philosophe de la spoliation. On se souvient que Castro avait pris le pouvoir à Cuba en virant Batista âme damnée des USA tout puissant dans l’île en 1959. Mais ce bon Fidel vit dans la hantise d’être assassiné même avec un cigare piégé. A New York où est Castro pour un sommet à l’ONU, Spirou et Fantasio avec Spip et le Marsupilami ont des problèmes à la douane. Mais c’est Longplaying (lire Le Prisonnier du bouddha qui était aussi politique pour l’époque) qui les a fait venir. Spirou a apporté le générateur atomique gamma aux pouvoirs multiples. Spirou se demande si cela a été une bonne idée de le lui confier. Un complot et une opération de guerre se prépare contre Castro, un attentat qui pourrait remettre en jeu son image de marque. Et la CIA a un espion dans la place. Sans le savoir Spirou porte la machine infernale qui doit nuire à Castro et les Cubains le capturent avec de l’embarquer pour La Havane. Où est la charmante Seccotine qui peut voir qu’on ne rigole pas avec la liberté de la presse.
Bon, Ernesto Guevara, le Che fait du charme et aime les photos. Il sera le chaperon de Seccotine. Castro cherche un clown et on a des résistants à ses portes en Stetson style Lucky Luke. On n’en dit pas plus, suspense cubain oblige. Le dessin est dans la ligne Franquin. Le discours en géopolitique est là aussi très présent et adapté. Le débarquement de la Baie des cochons a fait 300 morts et 1200 prisonniers qui ont finit dans les prisons castristes. Que dire de plus ? Boire un Cuba Libre s’impose. Il aurait peut-être fallu un cahier en fin d’album pour replacer les choses dans leur contexte.
Les aventures de Spirou et Fantasio classique, Tome 1, La Baie des Cochons, Éditions Dupuis, 12,95 €
les prisonniers anticastriste de la baie des cochon ont été échangé contre des médicaments et n’ont donc pas fini en prison
Le Che n’a eu aucun rôle lors de ce débarquement au contraire de Castro qui a dirigé sur place ses troupes