Une grande bataille navale parmi les moins connue, celle de Tchesmé. Et ce nouvel épisode permet de suivre à la fois la grande et la petite histoire à travers comme c’est le principe de la série, les destins croisés de personnages secondaires souvent ennemis. Un matelot, un officier russe et c’est vrai un travail pointu de documentation et de reconstitution, Jean-Yves Delitte assure comme souvent texte et dessin de cette grande bataille qui a un peu de mal à prendre mer et vent malgré son intérêt.
Le siècle des Lumières qui n’empêche pas de se trucider allègrement sur terre mais aussi sur mer. En 1768 éclate la guerre russo-ottomane, une conséquence de celle qui oppose la Pologne à la Lituanie. A bord d’un vaisseau russe Piotr tue un officier, Gortchakoff. 1770, la forteresse de Navarrin dans la baie de Pytlos a été reprise par les Ottomans dont la marine fuit pourtant devant les Russes. Un Anglais joue les mercenaires et est devenu par ordre de la tsarine Rear admiral, commandant de l’arrière garde de l’escadre. Pas la grande joie parmi l’équipage. Piotr est un violent. Retour en 1769 en Ukraine deux cavaliers russes dirigent une troupe. Les Ottomans se terrent. Un des deux officiers Gortchakoff est muté à Saint-Pétersbourg, ville moderne. Artilleur, il est muté sur le Netron Menia, un vaisseau de 66 canons. Rencontre avec Piotr à bord qui lui dit qu’un Anglais fait parti du commandement. Mer Égée, entraînement au canon pas concluant. Piotr semble proche de Gortchakoff.
On a un peu de mal à embarquer pour cette croisière mouvementée et ignorée. On met du temps à en arriver au sujet qui certes méritait une mise en perspective de la situation historique. Reste que les scènes de combats sont épiques et le mélange des évènements qui ont mené à Tchesmé pas des plus simples avec en prime le duo Piotr-Gortchakof pour étayer le scénario. Dossier final illustré mais pas le meilleur album de la série.
Les Grandes batailles navales, Tchesmé, Éditions Glénat, 15,80 €
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