L’Énorme enquête, pur beurre sans tabous

Un délire, un polar iconoclaste, déjanté, décalé, absurde et qui pourtant a un sacré punch si on accepte de laisser ses neurones en roue libre. L’Énorme enquête c’est inclassable encore qu’on aurait une petit réflexe à rattacher le bouquin de Lorrain Oiseau et Yann Rambaud (Une Bonne comédie romantique française) à l’école Fabcaro. Impression personnelle mais bon en y regardant bien à plus d’un titre on navigue avec bonheur dans les mêmes eaux. Un compliment parce très réussi. Un meurtre horrible, deux flics, un antibiotique, des apéricubes, que la fête soit joyeuse et folle sur des dialogues Jarry-Dali.

L’Énorme enquête

Un commissaire, un inspecteur, un cadavre recouvert de goudron, avec une ligne blanche sur le corps et un couteau avec un lame en zigzag planté mais qui a évité les organes vitaux. En prime debout sur un pied. Mais le mort a eu un décès en fait dû à une allergie, à un antibiotique l’amoxicilline (celui qui est en rupture de stock souvent, NDLR). Mais le FBI s’en mêle avec François-Bob Lacovella du ministère de l’agriculture. Le mort c’est Monsieur Berthier qui réside au 10 000 rue des victimes de crimes, garde forestier. Il se savait allergique. Alors qui ? Quoi ? Comment ? Une piste, des traces d’apéricubes dans l’estomac. Un suspect qui a dit que c’était peut-être lui pour le meurtre et son nom c’est Monsieur Tueur. Dieu Gaufrette, alibi en béton, regarder Columbo pour apprendre le métier et le meurtrier vient toujours aux obsèques de sa victime.

Pas de limite, que du pur beurre, sans tabous mais un délire très travaillé cette Énorme enquête. Un vocabulaire surréaliste, le tout est incroyable mais vrai. Un plaisir déroutant mais addictif, le dessin lui aussi colle au sujet qui lui décolle mais l’amoxicilline guérit tout mais à consommer avec modération. Bravo le duo.

L’Énorme enquête, Delcourt Pataquès, 13,50 €

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