On avait déjà signalé que La Sagesse des mythes, la collection consacrée à la mythologie grecque, se doublait de contes et légendes pour s’étendre chez Glénat à tout un ensemble d’autres récits universels de leurs origines issues de la tradition orale à leur mise par écrit ultérieure. Le propos de la collection, toujours dirigée par Luc Ferry, reste identique : revenir aux sources des textes fondateurs, les adapter en bande dessinée et en révéler le message philosophique et l’héritage culturel. Cette fois ce sont deux albums très différents qui intègrent la collection, Yvain le chevalier au lion, un triptyque et un one-shot pour tout savoir sur la Belle au bois dormant. Des titres qui sont souvent inégaux.
Pour Yvain et donc la Table Ronde on a Clotilde Bruneau au scénario, une habituée de la série et Diego Oddi au dessin. Calogrenant va avoir des soucis le ténébreux chevalier dans la forêt de Brocéliande. Il rencontre un drôle de type, s’interroge et on lui indique la direction de la fontaine magique. Calogrenant cherche la gloire et affronter la tempête que provoque l’eau répandu de la fontaine peut l’aider. Il déclenche un cataclysme mais quand il fait beau à nouveau un chevalier Esclados l’accuse d’avoir détruit ses biens. Duel en vue et il se fait voler son cheval par son adversaire. Au château de Carduel il raconte sa mésaventure. Yvain que l’on raille jure de le venger. Il va à la fontaine en émeraude et verse son eau. La tempête gronde. Le chevalier Esclados est encore là. Yvain le blesse, le poursuit et se retrouve pris au piège entre les herses de la porte d’un château. Un brin de magie et la suite à découvrir du destin de Yvain. Amour et politique, fontaine toujours, on a moyennement aimé cette aventure où Arthur est aussi de la partie. Le dessin est assez moyen.
La Sagesse des mythes, Yvain, Le chevalier au lion, Tome 1, La fontaine magique, Éditions Glénat, 14,95 €
Elle fait un gros dodo la jolie princesse toujours avec Clotilde Bruneau au scénario et par contre Gianenrico Bonacorsi (Carmen) au dessin plus relevé que celui de l’album précédent. Une première version due à un auteur inconnu du Moyen-Âge, Frère-de-joie et Sœur-de-plaisir. Au château de Gint-Senay le roi dine quand sa fille tourne de l’œil à table. Elle n’est pas morte et le roi interdit qu’on l’enterre. Il la cache dans un endroit, une tour, où on ne peut accéder que par un pont magique en verre. L’histoire se répand mais personne n’est capable de créer le pont. A Rome chez Virgile le prince de Floriande vient chercher son savoir car il est amoureux de la belle endormie et il veut être le seul à la voir. Il obtient la formule et rejoint la princesse à qui il fait un enfant alors qu’elle dort. Pas vraiment tendance car il viole la belle. Il y aura ensuite le conte de Perrault en 1697, les fées, le rouet, elle se pique et elle s’endort. Un album cette fois intéressant car ces deux versions du conte font un tout qui montre bien à la fois un univers dur, voire trouble pour le premier et violent aussi pour le second. On est dans la réalité de ce qui a été écrit sans le côté édulcoré à la Disney. Un très bon dossier en conclusion.
La Sagesse des mythes, La Belle au bois dormant, Éditions Glénat, 16,95 €
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