Tribulations de Félix Mogo est une compilation de quatre récits de voyages et d’aventures signés par Christian Cailleaux. Des BD introuvables et pour situer Caillleaux on peut citer Le Passager du Polarlys récent chez Dargaud ou Le Cri du Moloch, un Blake et Mortimer pour lequel son dessin assurait la crédibilité. Une ligne claire donc et des états d’âme dans ces récits qui pourraient bien se référer à un Pratt et évidemment un Monfreid, à Fortune Carrée de Kessel. Harmattan le vent des fous, Le Café du voyageur, Le Troisième Thé et Tchaï Masala forment une grosse bible de 616 pages que l’on aura du mal, malgré son intérêt évident à trimbaler à la plage. A conserver pour lire au fond d’un transat pour les belles soirées estivales, voyager à moindres frais.
Tout commence à New-York, un couple et un type, un Blanc à Central Park, un trésor fabuleux en Afrique, des méchants du danger, des femmes. Une arnaque se prépare ou pas. Qui peut financer l’expédition proposée par Samuel ? Félix c’est lui l’homme du banc. Samuel a un frère et un sœur. Il est le bienfaiteur et a acheté des billets d’avion, se confie à un ami qui est persuadé qu’il se fait avoir. Pris au piège le gentil Félix, un peu con peut-être selon August son ami. Un dérapage et Mariam la sœur prend la main. Jazz à Brooklyn, un mort de plus et direction l’Afrique.
Des carnets de voyages romancés, de la nostalgie pour une époque révolue, des femmes, un libraire, un cargo louche. Des ballades graphiquement claires où le trait évolue, n’a pas de lien véritable. Une friandise amusante sans plus en fait ces tribulations à la Rimbaud mais en moins angoissantes. Les quatre albums ont été publiés entre 1998 et 2007.
Les Tribulations de Félix Mogo, Éditions Glénat Treize Étrange, 35 €
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