A toutes les sauces il a été mis le pauvre cow-boy solitaire, plus ou moins savoureuses dans les hommages qui lui ont été rendus, du Bonhomme Wanted Lucky Luke à Jolly Jumper ne répond plus de Bouzard ou Lucky Luke se recycle de Mawil sans oublier Lucky Luke et Choco-Boys de Koenig. Cette fois c’est Blutch qui met ses Indomptés sur le chemin de Lucky Luke, une palette de gamins terribles aux gènes de hors-la-loi associés à des Wanted lourdingues qui ont perdu d’avance dans la plus pure tradition des Morris-Goscinny de la grande époque. A noter que Les Indomptés est aussi le titre d’un western en 1946 et d’un polar sur la maffia en 1991.
Un jeune coyote qu’il ramène au shérif, Luke. Rufus Kinker est un petit malfrat. Mais qui a de la famille dont une peste de petite sœur Rose qui tire sur Luke avec son frère un brin dans les choux, Casper. Un duo qui ne peut résister à l’homme qui tire plus vite que son ombre. Mais deux gamins qu’en faire ? Chez eux dans une vieille ferme il n’y a personne. Luke les ramène en ville et le shérif les lui colle. Il doit les nourrir puis les confier à l’institutrice. Les loups sont dans la bergerie et un autre malfaisant fait sauter leur baraque. Luke le cueille sous les yeux de ses complices. L’homme se nomme Bittercreek et est un des membres du gang de Grubby Feller, un redoutable. Le père des enfants a travaillé avec le gang. Les enfants sont virés par l’instit et direction le saloon sous la houlette de la belle dénudée Maybelle.
Blutch a donné un bon rythme à ses Indomptés qui ne rigolent pas. Magouilles et règlements de compte, de bonnes astuces comme le fichier de recherche des outlaws, Casper le plus déjanté de tous, des parents indignes, des Sudistes qui n’aiment pas les Yankees, des Indiens et Rose plus sournoise qu’un crotale. Décalé ce Lucky Luke mais bien ficelé, drôle et agréablement surprenant, dessin et histoire.
Un hommage à Lucky Luke d’après Morris, Les indomptés, Lucky Comics, 13 €
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