Père et fils les Le Jean passe à l’acte avec un polar sous forme d’identité qui fait la malle dans un grand boum. Le Jean Bruno était un des réalisateurs de Groland et cette fois il scénarise. Le fils Robin dessine cette histoire de mort vivant mais pas façon zombie. Du grandiose qui fait dans l’entourloupe qui foire ou réussit, c’est selon mais c’est une histoire édifiante et bien cadrée chez l’Aqueduc Bleu dont on aime l’indépendance et le travail. A noter que les auteurs seront en dédicace à Sète le 12 décembre 2023 à 18h07 à La Cave à manger, place du Poufre (Léo Blum).
1968-2018, il est enterré Hugo Spritz sans le i. Sept ans plus tôt à Bruxelles chez un antiquaire Hugo Spritz a un coup de foudre sur un coup de tête et pour cause. Il s’offre la tête momifiée d’un chef Dayak. Ignoble pour Pétula sa femme de voir ça dans son salon. Il la met sur une étagère dans son bureau au dixième étage de la tour Azur où il bosse. Pétula a un acupuncteur favori à plus d’un titre et Hugo a souvent le casque quand il se lève. Chez Azur où il travaille il est sous pression, celle de son abruti de patron Pierre-Eric Ruinart, un gros con, et Merlot son chef direct tout autant débile. Une réunion est prévue le soir même au dixième étage. Sauf qu’il va y arriver en retard Hugo juste quand tout le dixième étage est soufflé par une exposition. Au même moment sa femme est dans les bras de son prof de zumba, Merlot s’en est tiré mais Hugo a un flash. Et si il était mort dans l’explosion ? Une nouvelle vie s’ouvre à lui.
Évidemment tout ne peut pas se passer aussi facilement. Des grains de sable il va y en avoir façon plage, celle dont il rêve à Tahiti. Assurance vie, dédommagement pour Pétula, sauf qu’il va y avoir une surprise. Un agent de la compagnie d’assurance à main d’acier, des voisins bargeots, une galerie d’abrutis et on s’y attache à Hugo. On le plaint presque. Un bon bouquin bien fignolé qui tient la distance.
Spritz !, L’Aqueduc bleu, 18 €
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