On a découvert à titre personnel Douglas Kennedy avec son roman L’Homme qui voulait vivre sa vie et surtout La Femme du Ve. En BD il y a eu Piège Nuptial chez Casterman par De Metter. Cette fois Cyril Bonin (Du bout des doigts) adapte La Poursuite du bonheur. Une jeune femme va avoir une vie sentimentale pour le moins difficile. Journaliste juste après la fin de la guerre on verra aussi comment aux USA s’était organisée la chasse aux communistes ou supposés tels sous la houlette de Hoover puis ensuite de Mccarthy car Sara a un frère qui s’était inscrit avant guerre au PC. A la fois une vision juste de la vie américaine très new-yorkaise mais avec ses ambiguïtés dangereuses et une romance un brin nunuche qui va mal tourner à cause d’elles. On a un peu de mal au départ pas vraiment emballé par l’amour passion de Sara. Erreur. On ne lâche plus ensuite l’album et Bonin a fait un excellent travail en tout point.
Elle rencontre Jack en uniforme dans une soirée où il s’est invité. Séduction coup de foudre, passe la nuit ensemble, ce qui ne ravit pas le frère de Sara, Eric qui a été inscrit au PC et veut répondre aux attentes de la classe ouvrière. Jack repart et malgré les lettres qu’elle lui envoi n’en reçoit pas de lui. Elle passe chez elle tous les jours quand le facteur arrive. Stagiaire à Life cela lui joue un tour alors qu’on lui a confié une interview. Complètement obnubilée par Jack elle se décide à écrire son premier roman, fait une dépression, part se reposer dans le Maine et se mie avec Ruth qui fait le ménage dans son chalet. Pourtant elle se met devant sa machine, rédige une nouvelle achetée par un journal que connait son frère. Devant son succès, on lui propose un poste à la rédaction. Elle reçoit enfin une carte de Jack sibylline. Elle rencontre George fils de famille riche. Présentée à ses parents, sa belle-mère prend sa vie en main quand elle est enceinte. Ils se marient mais elle perd le bébé par la faute du gynécologue recommandée par sa belle-mère. Divorce et à priori elle ne pourra plus avoir d’enfant. Elle retourne à son journal et on lui propose une nouvelle rubrique.
Pas de temps morts pour Kennedy et ses héros. Sara va en baver comme son frère que le FBI de Hoover pro Macarthyste, ce qui le pousse sur une pente dangereuse. Malgré son talent elle ne sera pas épargné mais… Bon on aime bien tout ces évènements, ces hauts, ces bas qui vont arriver à Sara. Reverra-t-elle Jack ? Elle n’a pas fini Sara d’avoir des rebondissements dans sa vie amoureuse. Un roman un peu malgré tout à l’eau de rose. Le dessin de Bonin se prête bien à l’histoire. Le tout se lit avec intérêt.
La Poursuite du bonheur, Éditions Philéas, 21,90 €
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