Personnage mythique de l’Ouest, une des rares femmes à y avoir laissé un trace indélébile, maintes fois devenue héroïne de BD (l’excellent Martha Jane Cannary de Blanchin et Perrissin chez Futuropolis), on la retrouve pour un nouvel épisode de sa vie tumultueuse et bien souvent romancée sous la plume de Marie Bardiaux-Vaïente au scénario, Gaëlle Hersent au dessin et couleur, le tout sous la houlette de Farid Ameur comme conseiller historique. Car bien qu’ayant écrit ses mémoires Calamity Jane oscille toujours entre réalité et invention pure et dure. Reste que ce Calamity Jane dans la collection La Véritable histoire du Far West a une construction éditoriale bien cadrée. A noter que Gaëlle Hersent le samedi 5 octobre 2024 sera l’invitée en dédicace de la librairie Azimuts à Montpellier.

Elle raconte sa vie Calamity. 1873, Goose Creek dans le Wyoming, en patrouille avec la cavalerie elle est saoule comme un Polonais. Éclaireuse certes mais alcoolique ce que lui reproche un capitaine qu’elle sauce peu après, blessé, des Indiens. L’héroïne des plaines a encore sévi comme la raconte la Presse. Trois ans plus tard dans un. saloon du Dakota du Sud elle avoue que c’est depuis qu’on la surnomme Calamity Jane sauf que le patron du saloon veut la virer. Erreur car sa Winchester le vise entre les deux yeux et qu’un certain Bill Hickok la défend. Faut pas le chercher Bill quand on touche à Martha Jane Cannary. Mais pas question de plus, ce qui aurait bien plu à Calamity qui en est amoureuse. Bill va fumer l’opium chez les Chinois. Jane fait une sieste, est agressée et sauvée par la tenancière du bordel local, Dora, qui va l’héberger. Elle l’embauche pour s’occuper de sa maison close. Bill vient lui dire au revoir et Calamity lui dire de faire attention quand il joue aux cartes au saloon.

La suite pour Bill on la connait par cœur. Jane part de Deadwood, boit comme un trou. Sa vie n’est pas un long fleuve tranquille mais elle va lutter, féministe avant l’heure certes armée dans un monde de brutes. Le courrier, la variole et elle se dévoue pour soigner les malades, libre, star des petits journaux bon marché, Calamity Jane se forge aussi une légende. Mais le cahier qui clôture l’album remet les pendules à l’heure. Mais elle reste une aventurière hors du commun. Bel album pour les fans de l’Ouest.

La véritable histoire du Far West, Calamity Jane, Éditions Glénat, 14,95 €