Une femme de courage et de conviction en Italie, méconnue hormis bien sûr hormis dans l’histoire d’un pays qui a mis longtemps a être uni. Un seul état centralisateur mais dans la douleur en 1868 que montre La Fleur au fusil, parcours dramatique et qui finit mal d’une pasionoria Michelina di Cesare. Des bandes de brigands qu’elle va unir dans un combat finalement de résistance mais perdu d’avance, et sans pitié. Cédric Mayen au scénario (Le Mystère du col Dyatlov) et Cristiano Crescenzi au dessin raconte son action rare pour une femme à l’époque et qui le payera cher.
Une embuscade, des soldats piémontais qui transportent des prisonniers menés par un chien de guerre venu de Turin. Lina et avec Francesco rejoints par Michelina. Les prisonniers dont Giovanni le frère de Michelina piègent leurs gardiens et les rebelles ont préparé leur coup. Et gagnent le combat qui leur permet de récupérer des uniformes pour leur prochaine action, avoir la peau du général Pallavicini. Michelina femme battue a juré que jamais plus un homme ne lui ferait du mal. Huit ans plus tôt elle a épousé Rocco dont la première femme est morte sous ses coups. C’est l’époque où Giovanni a pris le maquis dans une bande d’insoumis contre les Turinois. Michelina va être rapidement sous la violence de son mari. Qui ne va pas faire long feu. Et la pousser plus tard à rejoindre à son tour le maquis.
Une sorte de western transalpin où la résistance à l’oppresseur des bandits de Campanie va se matérialiser et prendre un tour violent sans appel des deux côtés. Que reste-t-il de Michelina ? Un nom et une photo saisissante. On sait peu de choses en fait de sa jeunesse. L’album bien mis en scène lui redonne vie, un symbole d’espoir hors du commun dont même la mort sera aussi une part de sa gloire.
La Fleur au fusil, Éditions Dargaud, 19,99 €
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