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Alessia, un peintre très piquant

Zidrou est un scénariste capable de toutes les belles escapades, étonnantes, séduisantes. Voilà qu’il nous livre la saga d’un peintre à tête de cactus pas de choux comme Gainsbourg. Alessia est le titre d’une comédie à la fois romantique mais avec sa part de tragique. R.G. Cactus est un peintre au trait précis qui compose paysages, portraits dont on ne peut que tomber amoureux. Merveille (Amore avec Zidrou) au dessin a largement fait le nécessaire pour nous embarquer à la poursuite du temps perdu.

Baie de Naples, le signor Cactus débarque chevalet gouaches à la main ce qui étonne son chauffeur. Cactus à la tête qui se plie à son nom et a la faiblesse de peindre. Il va à Capri. Marchesa amour ancien l’attend sur la terrasse et lui reproche de piquer. Il lit du Sterret, le cite. Marchesa dit être une vieille plante qui s’arrose elle-même à l’alcool. Elle était un Modigliani, elle est devenue un Bernard Buffet. Moche mais elle vaut cher. Cactus lui montre sa dernière œuvre. Dîner dans une pizzeria, Cactus peint sur la nappe. Alessia l’a quittée. Le bonheur serait un don alors Cactus ne l’a pas. A la pizzeria on encadre la nappe. Cactus sur la plage face à la mer voit un garçon nu sortir de l’eau. Échanges et Cactus peint. Il va chez Alessia où ses tableaux couvrent les murs. Elle est partie à New York où sa sœur a accouché. Elle lui a laissé une adresse pas de numéro de téléphone. Cactus se promène dans Naples tout en imaginant une lettre pour elle. De retour chez Marchesa il se met au piano et elle revient encore à Sterret. Elle avait posé pour cactus nue. Cette toile la tue à petit feu. Si la peinture est un crime qui est la victime ? Le peintre ou le modèle. Voir Naples et mourir. Quel imbécile a dit ça ? Qui voudrait mourir après avoir vu Naples.

Des digressions diverses, un Cactus qui philosophe avec une mélancolie qui l’envahit, le submerge, lui a fait perdre Alessia. On est à la fin des années 50, Fiat 500, Dauphine, DS, on le sait aux véhicules et au nouveau Franc en 1960. Il va exposer. On parle d’Ordóñez le torero, d’Hemingway qui venait le voir toréer dans les arènes de Bayonne. Le dessin de Merveille (un petit air de Floc’h) était indispensable à cette histoire.

Alessia, Éditions Delcourt, 19,50 €

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