Dans un futur proche la police est payante. On s’abonne pour être protégé. Sinon on meurt. Un tueur en série, Per Svenson, va être exécuté. Aux téléspectateurs de choisir comment. Sa mort doit être horrible. Zidrou a fait dans la noirceur la plus totale. Et pourtant son histoire qui dévoile ce que notre futur pourrait être tient la route. Rosko est une série qui démarre en trombe.
Rosko est un privé qui travaille pour P. Pol, la police payante. Il a fait arrêter Per Svenson avant qu’il ne tue une petite fille, dernier membre d’une fille qu’il a massacrée. Depuis Épiphanie, qui a grandi, vit sous une fausse identité. Svenson va mourir. Au public de dire comment. La douche d’acide, le feu, on en passe. Le tout en direct, filmé par Pimento.TV. La chaîne est prête à tout pour faire de l’audience et monte un « coup » très risqué qui va, bien sûr, mal tourner. Rosko va devoir si possible ramasser les morceaux et les cadavres. Suspense garanti.
Il y a un ton dans Rosko, celui d’un polar violent avec des héros finalement assez traditionnels mais forts. Le flic désabusé, le monstre ambulant à la Hannibal Lecter, l’innocente victime et un monde qui a perdu ses repères. L’argent et la notoriété gouvernent petits et puissants. Dérapage incontrôlé. Alexeï Kispredilov a signé dans L’Écho des Savanes. Un dessin réaliste qui prend au comics et à la ligne claire pour se détacher vraiment du lot. Le duo sait embarquer le lecteur pour un voyage au bout de l’horreur. Frissons assurés.
Rosko, Tome 1, Per Svenson doit mourir aujourd’hui, Delcourt, 15,50 €
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