Zidrou sur la piste des somnambules pour un très bel ouvrage, Les Promeneurs sous la lune qu’a mis en images Mai Egurza dont c’est le premier album. Un vrai talent. Comment peut-on devenir somnambule du jour au lendemain ? Mais surtout, comment un épidémie de cette rare forme de sommeil en action peut-elle se développer ? Un besoin d’évasion peut-être dans un monde de brutes ? A vous de suivre Cavallo et Linh Yi qui se retrouvent chaque matin et sans le vouloir dans le même lit.
De la suite dans les idées ou un acte involontaire, Napoléon Cavallo se réveille une fois encore chez Linh. Somnambule, Cavallo ? Et un peu acrobate pour se balader sans tomber sur les toits. Linh et lui finissent par se rapprocher malgré les verrous et les portes fermées. On diagnostique finalement que Cavallo a une parasomnie et Linh, même quand elle est dans le lit de son amoureux, retrouve entre eux Cavallo au réveil. Il faut employer les grands moyens mais est-ce bien la solution ?
Sous les yeux d’un petit garçon dans sa mansarde défilent les somnambules contaminés. Une bonne dose de poésie, douce et tendre, on se fait à tout et les somnambules sont heureux, amoureux et veillent en dormant les uns sur les autres. Zidrou est un touche-à-tout cohérent et doué. Ses Promeneurs sont à suivre histoire de prendre une belle part de rêve et de mélancolie. Mai Egurza devrait poursuivre avec son dessin assez cartoon et bien clair une jolie carrière.
Les Promeneurs sous la lune, Rue de Sèvres, 14 €
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