On le retrouve tel qu’en lui-même. Titeuf n’aura fait qu’une brève incursion le temps d’un album dans l’âge ingrat de l’adolescence. Il fallait tenter. C’est fait et on revient aux fondamentaux pour ce 25e anniversaire de ses débuts. Pour clore la parenthèse imaginons un instant Boule père de famille (et Bill empaillé), Gaston octogénaire ou Buck Danny en déambulateur. Iconoclaste tout ça. Donc Titeuf revient à la case départ dans À fond le slip, égal à lui-même avec ses copains, ses presque fiancées et surtout sa vision souvent percutante du monde des adultes. Titeuf c’est Zep qui n’est pas son papa. Il ne supporte pas le terme. On dira son créateur qui dans ce quinzième album a réussit à parfaitement continuer dans la lignée de ce qu’on souhaite chez Titeuf, tendresse, émotion, humour et rires. Un album qui entre dans le « top ten » des plus gros tirages de la rentrée derrière le prochain Astérix.
La mèche au vent, flanqué de Manu qui pète avec l’aisselle, Titeuf tente toujours de séduire Nadia quitte à déformer son visage avec une application rigolote. Mais Nadia ça ne la fait pas rire. Et vlam, la baffe. Il va en prendre des tartes Titeuf. Il va aussi tout comprendre sur les IVG et détourner avec son esprit d’enfant ce qu’il entend. Il y a Thérèse, un cas cette gamine, souriante comme un croque-mort et dont les neurones parfois ne percutent pas dans le bon sens. Il joue avec sa petite sœur qui adore la balançoire. Dommage pour la gamine. Il les accumule Titeuf et veut se présenter à l’élection de délégué de classe. Une erreur politique. On ne promet pas impunément plus de frites à la cantine aux garçons ou des pupitres en forme de poneys pour les filles. La jolie Ramatou est de la partie. Elle a conquis le cœur d’artichaut de Titeuf.
Films pornos sur ordinateurs non verrouillés par les parents, terrorisme, migrants, islamisme (Momo a un drôle de dieu), racisme, amour, rien n’échappe à Titeuf. Pas de non-dits, c’est ce qui fait tout l’intérêt de Titeuf. On passe de préoccupations de gosses à celles d’enfants confrontés à une actualité ou à une réalité qui les agresse et qu’ils vont essayer de décrypter. Zep sait raconter en finesse, avec intelligence, se mettre au niveau de l’enfance. Le quotidien n’est pas toujours marrant pour Titeuf et c’est là où réside l’émotion. Un brave gosse qui a ses rêves, ses peines mine de rien qu’il cache. On l’aime depuis 25 ans Titeuf et Zep a superbement renoué avec son personnage mythique.
Titeuf, Tome 15, À fond le slip, Glénat, 10,50 €
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