La suite de ce retour en arrière pendant l’un des plus tragiques périodes de l’histoire de France, l’Occupation par l’Allemagne dès 1940 et le jeu sanglant du régime collaborationniste de Vichy. Les Zazous étaient des jeunes français comme on l’a vu dans le premier tome qui résistaient à leur façon, écoutaient de la musique de jazz interdite et s’habillaient, cheveux longs, avec un look qui détonnait volontairement pour marquer leur refus. Dans le collimateur de la police allemande et de Pétain, ils vont être pourtant en première ligne. Salva Rubio et Danide au dessin continuent avec talent de raconter le destin parfois tragique de ces Zazous qui avaient bravé aussi l’antisémitisme d’état.
Janvier 1942 en Allemagne à Wannsee, Heydrich met au point la solution finale, la mort programmée de millions de juifs. La France occupée et la zone libre vont être passées au crible. A Paris une patrouille allemande arrêtent des zazous mais un soldat fou de jazz les laissent partir. Suzy lui donne un coup de poing pour crédibiliser leur évasion. Frankie infiltré par la police est avec eux. Il se renseigne sur les identités. La police française met en place une section spéciale dirigé par Klébert sur ordre allemand pour rafler juifs et résistants. Le soldat allemand fou de jazz, Hans Zwerin, a un officier dans le même cas que lui. Un attentat a lieu et on interroge Frankie dans les bureaux de Klébert dont la fille est une zazou résistante. Des mesures vont être prise pour décapiter le mouvement. Frankie se rapproche de Paulette qui est juive.
Une résistance passive par le jazz, combattue entre autres par le fascistes du PPF qui tondaient lez zazous, le port de l’étoile jaune pour se solidariser, la torture, on va passer aux grandes rafles dont celle du Vel’ d’Hiv’ dont on ne dira jamais assez qu’elle a été franco-française, faite par de policiers et des gendarmes qui sont allés au delà (pas tous) des demandes allemandes et qui continueront leur carrière après guerre. Il y a aussi le gentil allemand et puis le passage à l’acte de ces ,jeunes qui ne peuvent plus se borner à de simples attitudes. Un récit bien documenté comme le montre le dossier en fin d’album, certes romanesque un peu poussé pour soutenir les faits mais Rubio sait maîtriser son histoire. Le dessin est dans le ton. Un clin d’œil à Il était une fois en France, à l’affaire Joanovici, aux inspecteurs Nury et Vallée.
Les Zazous, Tome 2, You don’t know what love is, Glénat, 14,95 €
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