On se doutait bien qu’on allait retrouver le duo Hanna Reitsch et Werner, les deux amis d’enfance et pilotes qui tentent de survivre à la fin du régime nazi. Dans ce tome 4 de Dent d’ours, Hanna qui a survécu au bombardement en fin du tome 3 a pour mission de rayer New-York de la carte grâce à un nouveau modèle de bombardier géant top-secret. Mais bien sûr rien ne va se passer comme prévu d’autant que Werner, en réalité agent américain, n’oublie pas qu’il doit tuer Hanna. Yann se lâche dans ce nouveau cycle et signe un scénario catastrophe basé aussi sur les sentiments que partagent Hanna et Werner. Le dessin d’Henriet est très abouti. Il se place désormais parmi les meilleurs auteurs réalistes.
L’usine où se construisait le projet Amerika bomber a été rasée par les Alliés. Hanna et Werner s’en sont sortis. Ils prennent un avion pour rejoindre une autre cache sous l’autorité des SS. Les Américains conscients de l’avance des Allemands en matière de fusée recherchent le professeur Von Braun père des V1 et des V2 et ont aussi d’autres objectifs. Werner découvre que la menace contre les USA est toujours d’actualité et tente de faire écraser leur avion pour tuer Hanna. Une fois de plus le couple survit et les SS les récupèrent dans un château où un curieux professeur chasse les libellules. Les Soviétiques vont entrer dans le jeu. Le bombardier Sibervogel est caché dans la montagne où des déportés sont les esclaves des SS.
Si Yann réussit à maintenir le suspense grâce à de nombreux rebondissements et si Henriet maîtrise, le rythme est plus lent, voire plus confus. On se demande comment Hanna pourra aller au bout de son destin sachant qu’elle a vraiment survécu à la guerre. On prend cependant toujours plaisir à ces aventures à la fois aéronautiques et historiques. Un petit clin d’œil à l’Espadon de Jacobs. A suivre.
Dent d’ours, Tome 4, Amerika bomber, Éditions Dupuis, 14,50 €
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