Il l’avait confié à ligneclaire à Angoulême et dans une interview. Richard D. Nolane, après Wunderwaffen, allait se lancer dans une nouvelle uchronie. Cette fois c’est la Première Guerre mondiale et les dirigeables militaires qui en sont le thème. Dans Zeppelin’s War, on fait des rencontres pour le moins étonnantes aux commandes des longs « cigares » bourrés d’un gaz rare et révolutionnaire.
1916, rien ne bouge au sol. Les offensives échouent mais dans le ciel c’est une autre histoire. Les flottes de Zeppelins ultra-modernes, surarmés et qui volent à haute altitude dévastent Paris. L’Allemagne occupe le nord de la France et son avance technologique en matériel aérien est implacable. A bord du Zeppelin de commandement de la flotte, un certain lieutenant Hitler s’oppose au colonel Von Deck sous le regard amusé du chef d’escadrille des avions de chasse accrochés sous le ventre du dirigeable. Avec ses Fokker, Goering veut affronter à tout prix Guynemer, l’as de la chasse française. Leurs avions sont modernes, armés de roquettes et les combats aériens sont titanesques. Pendant ce temps, en Russie, Raspoutine sauve la vie du tsarévitch et découvre dans les glaces du Nord une arme venue d’ailleurs, le Vril.
Nolane s’est fait plaisir. Il redistribue les cartes, ajoute un environnement technologique haut de gamme, une pincée de fantastique et se sert comme dans Wunderwaffen d’une trame historique qu’il revisite. Peut-être avec plus d’audace car il sort de son contexte habituel Hitler avec les risques que cela suppose. Mais on lui fait confiance. Sinon le tout se tient, on est bien dans une uchronie qui fonctionne et repose sur un bon dessin très réaliste et enthousiaste de Vicenç Villagrasa. Beaucoup d’astuces techniques dans ces Zeppelins et ces Spad ou autres machines volantes qui vont plaire aux fans d’aviation avec un petit côté Metropolis dans les uniformes et l’ambiance.
Zeppelin’s War, Tome 1, Les raiders de la nuit, Soleil, 14,50 €
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