Le tome 2 de cette uchronie qui revisite la conquête spatiale. L’Allemagne n’a pas été vaincue en 1945 et développe son programme avec Von Braun pendant qu’un savant soviétique a été récupéré par les Américains lors de la chute de l’URSS vaincue par les nazis. Space Reich est dans lignée de Wunderwaffen scénarisé par Richard D. Nolane bien sûr, sur un story board de Maza, son excellent complice, et le dessin de Marko Nikolić pour l’encrage. Une aventure qui étonne et dont la montée en puissance est significative dans cette suite, Rapaces en orbite.

De Gaulle s’inquiète. En Martinique où la France Libre s’est réfugiée, il s’interroge sur l’un de ses fidèles, Bergier qui a rejoint le centre d’expérimentation spatiale américain avec l’aide d’un certain Ian Fleming, agent britannique. En France occupée Himmler exige de Von Braun qu’il lance dans une fusée des cobayes, en l’occurrence des souris. Aux USA Korolev et Bergier subisse un échec au lancement de leur fusée. Bergier est contacté par Fleming et une capsule est envoyée avec succès dans l’espace. Le président Lindbergh qui a montré ses sentiments germanophiles brigue un nouveau mandat et veut toutefois que les USA garde leur suprématie dans la course spatiale. Comme Hitler et Goebbels qui en font une affaire de principe. Le Québec se rapproche de De Gaulle. Korolev est officiellement désigné comme le responsable du programme US. En Allemagne un film de propagande est tourné sur le fusée nazie qui emmène les premiers cobayes vivants. Mais une bavure se produit à l’atterrissage.

Avec Nolane on est toujours certain que l’intrigue s’appuie sur une uchronie bien ficelée même si la victoire des nazis contre l’URSS est assez improbable comme aussi cette épopée spatiale à horizon de 1948. Reste que le divertissement est agréable et que l’on attend la suite en espérant que la série ne trainera pas trop en longueur. Nikolić qui a un petit air de Kordey dans le dessin a amélioré son travail depuis le tome 1.

Space Reich, Tome 2, Rapaces en orbite, Soleil, 14,50 €