Les débuts de ce qui sera la guerre d’Indépendance américaine, avec Rebels Brian Wood prend l’Histoire de son pays comme toile de fond dans ce nouvel ouvrage en six chapitres. Au dessin Andréa Mutti pour les 1, 4 et 5 créateur avec lui de l’album. Matthew Woodson signe le 2, Ariela Kristantina le 3 et Tristan Jones le 6. On part dans les forêts de la Nouvelle Angleterre où trappeurs et forestiers se battent contre les Tuniques Rouges anglaises avec des personnages d’une grande simplicité qui ont en tête et au cœur le rêve américain. Ce qui est, d’une certaine façon, en pleine actualité.
Seth est un jeune garçon qui en août 1768 prend part à son premier combat contre les Anglais. De ce jour, puis devenu adulte, il ne cessera de lutter pour la liberté accompagné par son ami Ezekiel. Coureurs des bois ils seront de tous les accrochages et batailles mais au détriment de la famille que Seth va créer. Pris entre deux désirs contraires, vivre auprès des siens et aller jusqu’au bout de la lutte, Seth repart vers le Lac Champlain couler les barges anglaises. Le froid glacial, le manque de nourriture, rien n’empêche les volontaires de se battre et de mettre les Anglais en difficulté alors que peu de ces combattants ont une formation militaire.
Bunker Hill, Boston en 1775, Fort Ticonderoga, les Indiens, les esclaves et des femmes qui prennent aussi les armes, cette fresque sobre et argumentée, précise historiquement, montre les débuts d’une grande nation. On est très loin d’un western. Avec Rebels, nom donné aux patriotes américains par les Anglais qui considéraient qu’ils se révoltaient, on revient sur une part de l’Histoire souvent méconnue en France qui sur le sujet en est restée, en encore, à Lafayette et à la déclaration d’Indépendance de 1776. Des héros ordinaires, c’est ce que montre Rebels, mais d’une rare et courageuse détermination.
Rebels, La Naissance du rêve, Urban Comics, 22,50 €
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