Elle est la première femme super-héros avec des origines mythologiques. Ce n’est pas un hasard si Wonder Woman apparait en 1940. Elle devient très vite mythique loin des personnages féminins stéréotypés par les différents médias. Dans cette anthologie on revient aux sources et on découvre une Wonder Woman qui a de la ressource, intelligente et concernée. L’évolution graphique du personnage est aussi l’un des points fort de cette rétrospective dont l’actrice Lynda Carter, Wonder Woman au petit écran, a signé la préface.
Elle commence sa carrière en sauvant un pilote naufragé. La princesse Diana est destinée à régner sur les amazones. Et bien non. Elle va passer son temps désormais à sauver le monde et être parfois en conflit avec l’Olympe où sont ses origines. Elle continue ses aventures en même temps que Batman et Superman, rescapée des comics de l’époque. Elle finit par rajeunir dans les années soixante et colle à son époque comme on le voit dans le deuxième chapitre de l’anthologie. Diana sera aussi très convoitée par des fiancés multiples même si son statut de déesse finalement est un obstacle entre autres à sa vie privée. Dans la troisième partie Diana atteint la maturité mais dans un univers où la violence se radicalise et le dessin s’élance dans un réalisme plus dur. Les guerres de l’époque sont évoquées. Mais Diana s’en sort toujours avec émotion.
Wonder Woman est vraiment l’héroïne attachante par excellence. Elle a ses faiblesses mais sans les côtés beaucoup plus noirs des autres big boys des comics. On ne peut pas citer tous les grands dessinateurs qui en ont fait une série atypique avec son costume à paillettes un brin ridicule mais qui est partie intégrante de son aventure. Ils sont tous dans l’anthologie parfaitement bien conçue et qui rassemble près d’une trentaine d’épisodes parmi les plus marquants de la saga. Un régal.
Wonder Woman Anthology, Urban Comics, 25 €
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