Pierre Wininger est décédé en 2013. Retrouver aujourd’hui son Paris de 1910, que ne pourrait renier un certain Jacques Tardi qui avait influencé Wininger, est un vrai plaisir, un moment privilégié de nostalgie, de polar dans la plus pure des traditions à la fois du feuilleton et de la BD franco-belge de la seconde moitié du XXe siècle. Les Ombres de nulle part sont le premier volet d’une enquête diabolique dans laquelle Victor Billetdoux va affronter des ennemis implacables, sur fond de ligne claire. Après La Pyramide oubliée, cette nouvelle édition est toujours publiée par Les Aventuriers de l’Étrange.
1910, il pleut sur la capitale. Des cambrioleurs qui volent sur les toits de Paris, et se casse la figure, l’enquêteur Victor Billetdoux est contacté par l’assistant du professeur Astrol à l’Observatoire de Paris. Mais trop tard, il le découvre pendu dans la cage d’escalier. Des cartes du ciel, mais pas de photo comme promis. Billetdoux file à l’Observatoire. Astrol l’accueille et plus tard les cambrioleurs volants le rejoignent. Billetdoux a assisté à la scène et les choses tournent mal. Astrol meurt mais ce n’est en vérité pas le bon. Usurpation d’identité. Dans un cimetière des officiers allemands décident d’envoyer un homme à Paris pour récupérer la découverte du professeur.
Mystère et damnation, on s’attend à voir Brindavoine et Adèle Blanc-Sec se joindre à la course poursuite sur les berges inondées de Paris. Un Chinois rentre dans le jeu.Et l’Égypte ancienne se mêle au suspense. Qui y-a-t-il dans la pièce Le Masque d’Osiris ? Plus un mot. Il faut suivre Billetdoux sur la piste de joyeux allumés en pleines célèbres crues parisiennes de 1910. Mais le drame ne fait que commencer avec des rebondissements inattendus. Wininger a un dessin très fort, capable d’épauler tous les genres dont le fantastique ou l’aventure la plus classique. On retrouvera Billetdoux dans La Nuit de l’Horus rouge. Anna J. Benczédi a repris toutes les couleurs et Convard a signé la préface des Ombres.
Articles similaires