Yann et Virginie Augustin avait séduit avec le premier tome de Whaligoë. Un couple de dandies se retrouve bloqué dans un patelin d’Écosse au XIXe siècle. En prime le village est le lieu de résidence d’un écrivain célèbre, Ellis Bell. Mais rien n’est vraiment clair à Whaligoë. Dans le tome 2 les fils se démêlent de façon dramatique.
Douglas Dogson, le dandy, est un écrivain en mal d’inspiration. Sa muse Sperenza l’accompagne. Leur escale à Whaligoë n’est qu’une pause dans leur fuite vers l’inconnu.Ils croient avoir rencontré Ellis Bell, un nom de la littérature anglaise, en la personne de Branwell. Dogson et Branwell, après les mots, en viennent aux mains et se battent en duel. Qui est vraiment Ellis Bell et y a-t-il un fantôme à Whaligoë qui hante son cimetière ? Dogson enquête sur ces deux mystères avec décontraction et jouissance intellectuelle pendant que Sperenza se découvre des penchants pour la brute locale. Dogson emploie tous les moyens dont la séduction pour trouver la vérité. Mais qu’en fera-t-il ?
La fin du diptyque de Yann est à la hauteur de son talent de scénariste. La désinvolture de Dogson, sa finesse d’esprit, ce mélange de Holmes et de Wilde est intéressant. On verrait bien Dogson devenir un personnage de série plus ou moins policière. Et Speranza a un côté déjanté très séduisant. Le dessin de Virginie Augustin a cette part de romantisme qui en fait l’originalité en plus de sa force convaincante dans un ton très réaliste.
Whaligoë, Tome 2, Casterman, 13,50 €
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