Un coup de cœur pour finir l’année avec tendresse et humour. On en a bien besoin. Vincent Wagner signe des histoires sans paroles et en ombres chinoises. L’erreur serait de croire que les aventures de Cromalin et Cromignonne sont réservées aux plus jeunes. La préhistoire peut avoir aussi sa philosophie et son imaginaire, ses découvertes qui ont un petit côté Rahan.
Comment est-on passé de la feuille de bananier au toit d’une grotte ou d’une maison pour s’abriter ? Cromalin va l’expliquer, poursuivi et à chaque fois chassé de son « home sweet home » par un violent congénère. Il y a même une morale dans cette histoire sous la pluie qui démontre que l’art finalement est une affaire de feu sacré. Et quand un E.T. débarque sur Terre à l’âge de pierre ? Attention, c’est toujours une affaire de feu et, ensuite, une occasion de faire des prélèvements de faune dont fait partie le bipède humain. L’amour on en parle aussi avec Cromalin et Cromignonne. Chacun veut séduire l’autre.
Vincent Wagner a le sens du récit, ce qui n’est pas simple dans des histoires muettes. On a de l’affection pour le côté déluré, aventurier mais sympathique de son héros Cromalin. Wagner qui signe de a à z son album a un vrai talent, beaucoup d’idées, et son Cromalin fera sûrement des petits pourquoi pas sur écran TV.
Cromalin et Cromignonne, Éditions du Long Bec, 12,50 €
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