Il y a eu le Villon de Jean Teulé mis en images par Critone. On y découvrait le personnage, un poète maudit, truand, meurtrier mais génie des mots dont on ne sait vraiment (historiquement) ce qu’il est devenu. On est au XVe siècle sous Louis XI. Un homme erre dans la campagne et les villages, un certain François, une forte tête au look et au caractère de Robin des Bois.
Sylvain Ricard, Sylvain Runberg et Marco Bianchini ont choisi Villon dans sa période postérieure au fameux Testament, à la ballade du pendu. Ils en ont un fait une sorte de desperado dans un western moyenâgeux très nerveux où François, qui a appris la sculpture, va rendre justice à sa façon mais sera reconnu et poursuivi. Une plainte pour meurtre est toujours attachée à ses basques par évêque interposé.
Les auteurs ont volontairement romancé cette saga Villon, lui qui a fait partie de la triste bande des coquillards Ce passé le suit à la trace dans ce premier album qui inaugure une série musclée, bien tracée par Bianchini dans un style très réaliste. On est intrigué par ce François sans nom, ce Villon qui fuit ses mauvais génies tout en essayant de rattraper le mal qu’il a fait.
François sans nom, Tome 1, Le Sculpteur et la voleuse, Soleil, 13,95 €
Articles similaires