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13e Avenue, fantôme compris

Une aventure qui commence comme une tranche de vie malheureuse suivi d’un déménagement et se transforme, peu à peu , en une sorte de conte fantastique avec fantôme compris. Ce 13e Avenue canadien est un coup de cœur qu’il faut partager. Il est signé par un beau duo, François Vigneault illustrateur, graphiste et auteur de bande dessinée accompagné de Geneviève Pettersen, chroniqueuse et scénariste. Un trait assez caractéristique de la BD canadienne, bien posé et précis dans les nuances, un récit parfaitement articulé dont on suit, sans s’en douter, la montée en puissance. Il n’en avait pas demandé autant le jeune Alexis pour pimenter sa vie d’adolescent marqué par un destin pas très joyeux.

Arriver de l’école, trouver sa mère en larmes et apprendre que son électricien de papa est tombé de l’échelle, qu’il en est mort, Alexis reçoit de plein fouet un choc qui va remettre sa vie en question. Sa mère décide de quitter son lieu de naissance, où sont ses amis, pour migrer vers Montréal. Arrivé à son nouveau domicile finalement pas si mal, Alexis fait la connaissance de son jeune voisin, Ernest. Alexis doit aider sa mère à s’installer. Mais ni l’un ni l’autre n’ont fait le deuil du père. La maman a décidé de faire une formation de chauffeur de bus. Alexis et Ernest se baladent dans le quartier et tombent sur la belle Alice. Ernest semble savoir beaucoup de choses à son sujet. Il refuse toute invitation. Alexis aimerait bien aller dans la même école qu’Alice. Il va chez Ernest dont l’appartement est bourré de livres et sent le renfermé. Impossible de voir ses parents. Par contre il propose à Alexis de le mettre en contact avec l’esprit de son père. Ce qui met Alexis en colère. Pourtant, il va tenter l’expérience avec un vieux jeu de lettres.

Qui est Ernest ? Comment Alexis va-t-il pouvoir l’aider et, en échange, savoir comment son père est mort ? Fantôme ou pas ? Médium ? Pourquoi la mère d’Alexis connait si bien les parents d’Alice ? On est pris au piège de ce suspense pas banal. Cette 13e Avenue aurait pu être une chronique sentimentale, sociale, dramatique. Y avoir ajouté le mal être d’Alexis qui est, peut-être, à l’origine du personnage de Ernest dont l’esprit, traumatisé, aurait inventé, est astucieux. Pas certain que ce soit la bonne piste. On attendra avec impatience la suite de cet excellent premier tome.

13e Avenue, Tome 1, La Pastèque, 16 €

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