Les puristes diront, avec raison, qu’il y a quand même beaucoup de Pratt dans le trait de Vianello. Et dans, aussi, les sujets traités. Il y a une raison à cela, bien sûr. Vianello a travaillé avec Pratt et l’a aidé quand il était débordé en particulier sur Les Scorpions du Désert. Dans Argentina, Vianello fait acte d’indépendance dans le dessin encore sous légère influence et dans le scénario qui décape.
En avril 1945, Hitler ne meurt pas à Berlin mais rejoint un sous-marin allemand qui va lui permettre de rejoindre l’Argentine escorté à bord par des membres de la Gestapo. Sauf que le commandant du U-Boot, Wilhem Slütter, à qui on cache l’identité de son passager se doute qu’il va y avoir des retombées. Quand ils arrivent en Argentine, les nazis abattent l’équipage et laisse Slütter pour mort. Il survit et avec sa fille, quinze ans plus tard revient sur les lieux pour plonger sur l’épave récupérer la preuve qu’Hitler s’était enfui.
De l’aventure pure et dure bien cadrée, Vianello dessine bien avec humour et réalisme soutenu. Son Argentina est parfait pour les amateurs de ligne claire et de romans historiques contemporains.
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