Un retour comme on les aime, nerveux et justifié, qualité en prime. Soda n’est pas mort. Le lieutenant Solomon en a vu de dures en particulier le 11 septembre 2001 comme tous les New-yorkais. Un passé qui va s’inviter dans sa nouvelle enquête et lui poser quelques problèmes familiaux. Tome est toujours au scénario, parfait, et Dan Verlinden reprend le dessin avec conviction et efficacité après Gazzotti.
Qui ne se souvient de ce qu’il faisait le 11 septembre ? Soda, lui, remontait un cadavre du fond de la rivière au bord du World Trade. Son copain Ponzini a été pris au piège dans une tour. Aujourd’hui, Soda continue son job et a oublié l’anniversaire de sa mère qui le prend encore pour un pasteur. Il lui offre un beau bouquet dans le métro où un homme à qui elle rend un dossier qu’il vient de perdre la met en garde. Il ne faut pas qu’elle prenne le métro cette semaine. A partir de là tout s’enchaîne. New York est sous la surveillance de drones en permanence, sécurité oblige. Soda remonte la piste mais n’est pas au bout de ses surprises.
Une ambiance très noire, celle d’un bon thriller avec les ingrédients à la bonne dose, un suspense dont on aimerait déjà avoir les clés, ce retour de Soda est bienvenue. Et surtout maîtrisé par Philippe Tome comme Spirou à l’époque. Un dossier sur le 11 septembre et des hypothèses sur lesquelles reposent en partie le scénario terminent l’album. On est ravi du retour du flic le plus materné de toute l’histoire du polar.
Soda, XIII, Résurrection, Éditions Dupuis, 12 €
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